Réactions internationales à l'annonce de Poutine d'une mobilisation militaire partielle

Les déclarations de Poutine avaient eu lieu une journée après les annonces d’organisation de référendum pour rejoindre la Russie, faites par plusieurs régions contrôlées par Moscou dans l'est et le sud de l'Ukraine.

Le discours de ce mercredi donné par le président russe, Vladimir Poutine, faisant état d'une mobilisation militaire partielle, a provoqué les réactions de plusieurs dirigeants à travers le monde.

Au matin de ce mercredi, le président Poutine a fait savoir dans un discours à la nation, transmis en direct à la télévision d'Etat, qu'il avait signé un décret, publié sur le site Internet du Kremlin, concernant la mobilisation partielle qui devrait commencer aujourd'hui, selon l'agence de presse américaine Associated Press.

"Lorsque l'intégrité territoriale de notre pays sera menacée, nous utiliserons certainement tous les moyens disponibles pour protéger la Russie et son peuple", a ajouté le président russe, soulignant que ses propos n'étaient "pas du bluff".

Commentant les propos de Poutine, le vice-chancelier allemand, Robert Habeck, a déclaré que la mobilisation partielle russe est une "nouvelle escalade" du conflit en Ukraine, rapporte le journal britannique The Guardian.

Habeck a qualifié la mobilisation russe d’"étape grave et mauvaise", notant que l'Allemagne "étudie actuellement les moyens de répondre" à ces développements.

Le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, a, pour sa part, déclaré que la mobilisation partielle annoncée par Poutine était "une tentative d'attiser la guerre russe en Ukraine, et la preuve que la Russie est l’unique agresseur".

"Aider l'Ukraine est nécessaire, et nous devons encore continuer à le faire dans notre intérêt", a-t-il ajouté dans un tweet.

L'ambassadrice américaine en Ukraine, Bridget A. Brink, a, de son côté, déclaré que la Russie “a fait preuve de faiblesse en déclarant une mobilisation partielle et le référendum dans les régions ukrainiennes qu'elle contrôle“.

"Le référendum et la mobilisation sont un signe de la faiblesse et de l'échec de la Russie", a-t-elle ajouté dans un tweet.

Brink a souligné que "les États-Unis ne reconnaîtront pas l'annexion de parties du territoire ukrainien par la Russie".

Le secrétaire britannique à la Défense, Ben Wallace, a déclaré que le fait que Poutine ait rompu "sa promesse de ne pas mobiliser une partie de sa population et annexer illégalement des parties de l'Ukraine est la preuve de l'échec de son invasion".

"Poutine et son ministre de la Défense (Sergei Shoigu) envoient des milliers de citoyens à la mort", a ajouté le ministre, dans un communiqué, rapporté par le journal britannique The Guardian.

“Ni la propagande ni les menaces ne peuvent masquer le fait que l'Ukraine est en train de gagner la guerre“, a-t-il ajouté.

"La communauté internationale est unie et la Russie est devenue un Etat paria", a fustigé le ministre britannique.

Dans un même contexte, Poutine a accusé l'Occident d'être impliqué dans un "chantage nucléaire", se référant aux déclarations de hauts représentants de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) portant sur "la possibilité d'utiliser des armes nucléaires de destruction massive contre la Russie".

Les déclarations de Poutine ont été prononcées une journée après les annonces d’organisation de référendum pour rejoindre la Russie, faites par plusieurs régions contrôlées par Moscou dans l'est et le sud de l'Ukraine.

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