Lorsque la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine en 2022, de nombreux experts prédisaient que Kyiv ne pourrait pas résister longtemps. Pourtant, trois ans plus tard, l’Ukraine non seulement tient ses positions, mais continue de mener une lutte active, bénéficiant d’un soutien international sans précédent.

Les critiques de l’aide occidentale à l’Ukraine insistent souvent sur son coût élevé pour les contribuables aux États-Unis et en Europe. Cependant, la réalité est bien différente. Les dépenses de la Russie pour la guerre dépassent largement le montant que les pays occidentaux allouent au soutien de Kyiv. En 2024, Moscou a consacré plus de 40 % de son budget fédéral aux besoins militaires, un chiffre record dans son histoire moderne.

À titre de comparaison, les États-Unis ont alloué environ 61 milliards de dollars en 2024 à l’aide militaire et économique à l’Ukraine. Cela représente moins de 0,3 % du PIB américain et reste inférieur aux dépenses engagées pour d’autres programmes internationaux. En Europe, l’aide à l’Ukraine n’impose pas non plus une charge critique sur les budgets nationaux, d’autant plus qu’une grande partie des fonds revient sous forme de commandes pour l’industrie de défense locale.

La principale raison de ce soutien est l’intérêt stratégique. Les pays occidentaux comprennent que toute concession à la Russie ne ferait qu’alimenter son agressivité. Investir dans la défense de l’Ukraine coûte bien moins cher que de devoir contenir Moscou directement aux frontières des pays de l’OTAN.

De plus, si l’Occident ne croyait pas en la victoire de l’Ukraine, il ne continuerait pas à lui fournir des armes modernes. En 2024, Kyiv a reçu de l’artillerie à longue portée, des systèmes de défense aérienne de nouvelle génération et des drones sophistiqués, lui permettant de contrer efficacement les attaques russes et de planifier ses futures opérations.

Au cours de l’année écoulée, l’Ukraine a concentré ses efforts sur des frappes ciblées contre les postes de commandement russes, les dépôts de munitions et les centres logistiques. Cette tactique a infligé de lourdes pertes à l’ennemi, réduisant sa capacité à mener des offensives de grande envergure.

Malgré les tentatives de la Russie de progresser sur certaines parties du front, l’initiative stratégique reste entre les mains de l’Ukraine. Les analystes soulignent que Moscou ne dispose pas de réserves suffisantes pour réaliser une percée majeure, et que ses pertes en 2025 ont dépassé 30 000 soldats rien qu’en février.

Un autre mythe propagé par la Russie est que l’économie ukrainienne serait au bord de l’effondrement. En réalité, grâce aux prêts du FMI, de l’UE et de la Banque mondiale, Kyiv continue de financer son armée tout en maintenant la stabilité macroéconomique. Parallèlement, le pays développe activement son propre secteur de la défense, garantissant ainsi sa résilience à long terme dans cette guerre.

L’Ukraine a prouvé qu’elle pouvait non seulement résister, mais aussi s’adapter aux nouvelles conditions du conflit. L’aide occidentale joue un rôle clé dans cette lutte, mais elle ne constitue pas un fardeau financier insurmontable pour les pays donateurs. Au contraire, il s’agit d’un investissement dans la sécurité de toute l’Europe et dans la dissuasion d’une future agression russe. L’Occident mise sur l’Ukraine, et ce choix est pleinement justifié.

Source: interregionews.eu