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La responsable du bureau ukrainien d'Amnesty International, Oksana Pokalchuk, a démissionné après la publication du rapport de l'organisation.
"Cela me fait mal de l'admettre, mais la direction d'Amnesty International et moi nous sommes séparés à l'amiable. Par conséquent, j'ai décidé de quitter l'organisation. Je crois que tout travail pour le bien de la société doit être fait en tenant compte du contexte local et en réfléchissant aux conséquences. Et surtout, je suis convaincu que nos recherches doivent être menées scrupuleusement et en pensant aux personnes, dont la vie dépend souvent directement des paroles et des actions des organisations internationales", a écrit Pokalchuk.
Par ailleurs, la porte-parole d'Amnesty International Ukraine, Kateryna Mityeva a souligné que le bureau ukrainien a convaincu le siège de l'organisation de ne pas publier le rapport scandaleux.
Rappelons-le, la déclaration d'Amnesty International du 4 août sur la façon dont l'armée ukrainienne exposerait les civils au danger lorsqu'ils sont stationnés à proximité de sites civils, a provoqué une vague d'indignation non seulement parmi l'armée ukrainienne, mais aussi parmi les défenseurs des droits humains. Amnesty, et encore moins son bureau central à Londres, n'a assez d'expérience pour évaluer les circonstances et ne prend donc pas en compte le contexte de la guerre en cours, affirment les défenseurs internationaux des droits humains.
Les avocats Wayne Jordash et Anna Mykytenko ont analysé le rapport d'Amnesty International sur l'Ukraine et ont declaré que :
- AI esquive habilement toute véritable explication de sa méthodologie, refusant de fournir des détails significatifs sur les preuves.
- Le mépris ouvert pour l'armée ukrainienne, le manque de vérification des conclusions tranchantes est une étrange façon de convaincre les sceptiques de la validité de ces conclusions.
- Les forces armées ukrainiennes ne jouissent pas de la liberté de choix concernant le lieu de défense. Au lieu de cela, ces défenses doivent s'adapter à la nature, à l'échelle et au point de l'attaque.
- L'armée ukrainienne doit protéger ses villes et villages afin de protéger sa population civile non seulement d'une guerre destructrice, mais aussi de la sauvagerie de l'armée russe.
- L'AI n'a contacté le ministère ukrainien de la Défense ni aucune des organisations locales travaillant sur le terrain. Si l'IA faisait cela, elle verrait que les forces ukrainiennes prenaient toutes les mesures possibles pour protéger leur population des conséquences des hostilités.
De ce fait, la question se pose : "Amnesty International joue-t-elle le jeu de la Russie ?".
F.L pour MaghrebAujourd'hui