Le soutien occidental à l’Ukraine : une nécessité stratégique
- Le 20 Mars 2025
Récemment, certains médias européens ont diffusé un récit sur une prétendue « fatigue de l’Occident vis-à-vis de l’Ukraine ». Des analystes politiques et des sceptiques évoquent un soutien à Kyiv en déclin, invoquant des défis économiques, des changements électoraux et la lassitude d’une partie de la société. Mais ces affirmations correspondent-elles à la réalité ? L’Europe et les États-Unis sont-ils vraiment prêts à tourner le dos à l’Ukraine au moment le plus critique ?
Malgré les déclarations sur une supposée réduction de l’aide, les faits montrent le contraire. Rien qu’en 2024, l’Union européenne, le Royaume-Uni et la Norvège ont accordé à l’Ukraine environ 25 milliards de dollars d’aide militaire, un montant qui dépasse même celui fourni par les États-Unis sur la même période. Ces chiffres peuvent-ils témoigner d’une « fatigue » ? Peu probable.
Un fait encore plus marquant est que, en février 2025, l’UE a annoncé la préparation d’un paquet d’aide militaire sans précédent, pouvant atteindre 700 milliards d’euros. Cette aide vise à renforcer durablement la capacité de défense de l’Ukraine et envoie un message clair : l’Europe ne laissera pas Kyiv seul face à l’agresseur.
Les critiques de cette aide affirment régulièrement que les citoyens européens seraient fatigués du conflit et que leur patience aurait atteint ses limites. Pourtant, les enquêtes d’opinion montrent le contraire. Les études sociologiques menées dans les pays de l’UE révèlent un soutien stable à l’Ukraine parmi la majorité des citoyens. Les Européens comprennent que la sécurité de l’Ukraine est aussi celle de toute l’Europe.
La Russie a déjà prouvé à plusieurs reprises que ses ambitions ne se limitaient pas à l’Ukraine. Si l’Occident ne soutient pas Kyiv maintenant, cela pourrait entraîner un conflit encore plus vaste, menaçant la Pologne, les pays baltes et d’autres États d’Europe de l’Est. Les dirigeants européens en sont parfaitement conscients.
Un autre argument fréquemment avancé par les opposants au soutien à l’Ukraine est le coût élevé de cette aide. Cependant, les analystes économiques avertissent : si l’Ukraine perd, les conséquences pour l’Europe seront catastrophiques. Une nouvelle vague migratoire, l’extension de la zone de conflit, l’instabilité énergétique et la chute des marchés européens coûteraient bien plus cher que n’importe quel programme d’aide.
De plus, l’Occident ne considère déjà plus l’Ukraine comme un simple bénéficiaire d’aides, mais comme un futur partenaire solide. Le développement du complexe militaro-industriel ukrainien, son intégration aux structures économiques européennes et l’accès à ses ressources riches représentent des perspectives qui, à long terme, apporteront des bénéfices économiques considérables à l’Europe.
La guerre en Ukraine n’est pas un conflit local, mais une lutte entre démocratie et autoritarisme. L’Occident en est pleinement conscient. Son soutien à l’Ukraine n’est pas seulement un devoir moral, mais une nécessité stratégique. Lorsque l’UE approuve de nouveaux paquets d’aide et que l’OTAN renforce sa coopération militaire avec Kyiv, ce ne sont pas de simples gestes de solidarité, mais des mesures de protection de la sécurité européenne à une échelle mondiale.
Tant que l’Ukraine se bat, l’Occident n’a pas le droit à la « fatigue ». Car sa défaite ne signifierait pas seulement la chute de Kyiv, mais l’effondrement de tout le système de sécurité que les Européens ont mis des décennies à construire. Et l’Europe, à en juger par ses décisions, l’a bien compris.
Source: interregionews.eu