Selon les données officielles, les pertes humaines parmi les représentants des peuples du Caucase du Nord s’élèvent à plus de 400 personnes. Les informations sur les victimes sont soigneusement étouffées. V. Poutine, avec l’aide de son ami R. Kadyrov (chef tchétchen), tente de perpétrer le génocide des peuples du Caucase. Le Daghestan est devenu le leader parmi les régions russes en termes de personnes tuées et blessées dans la guerre contre l’Ukraine.
L’idée de l’occupation de l’Ukraine et de sa subordonation à la Russie est l’une des principales priorités de la politique étrangère de V. Poutine. Le cynisme de la politique du Kremlin réside dans le fait que par l’entermédiaire de la guerre que V. Poutine a déclenchée, un génocide caché des peuples indigènes de la Russie est en cours. La plupart des péris se trouvent au Daghestan, suivi de la Bouriatie. Des données précises sur les victimes parmi les « Caucasiens russes » sont en secret, mais en fait les pertes sont beaucoup plus hautes.
Selon l’état-major général des forces armées ukrainiennes, ainsi que sur la base d’informations reçues des agences de renseignement occidentales qui suivent la dynamique des pertes des militaires en Russie, ce chiffre est plus de 40 000 Russes tués. Par conséquent, les pertes réelles parmi les Daghestanais et les Tchétchènes peuvent atteindre des milliers, les proches des victimes ne reçoivent souvent pas l’aide promise, car les victimes sont souvent qualifiées de disparues. Au contraire, parmi les habitants de Moscou et de Saint-Pétersbourg, les pertes annoncées officiellement dépassent à peine de dizaine de personnes.
Cet exemple montre la politique claire de V. Poutine ayant pour but d’épuiser autant que possible le potentiel démographique des régions « non russes ». La Tchétchénie et le Daghestan sont les leaders de la croissance démographique en Russie, ils démontrent une explosion démographique dans le contexte de l’extinction réelle de la population dans d’autres régions de la Russie. L’augmentation de la natalité en Tchétchénie et au Daghestan est un phénomène indésirable pour le président russe qui considère de facto ces républiques comme une source de menace potentielle pour le Kremlin dans le cadre d’un monopole du pouvoir.
Pendant la seconde guerre de Tchétchénie V. Poutine a été un partisan des actions les plus brutales contre les Tchétchènes et il a approuvé l’utilisation des tortures contre eux. De plus la peur du séparatisme tchétchène est toujours présente au Kremlin. Par conséquent, les pertes humaines asymétriquement élevées, attribuables à la Tchétchénie et au Daghestan sont pleinement cohérentes avec la logique de V. Poutine de liquider au maximum le potentiel humain de ces régions. La fonction de R. Kadyrov est d’organiser l’envoi des unités militaires des Tchétchènes-musulmans au front en Ukraine. R. Kadyrov affiche délibérément le thème de la guerre contre l’Ukraine et l’identifie au djihad, en le présentant comme une cause juste pour un vrai musulman.
V. Poutine et R. Kadyrov sont complices du génocide commis contre les musulmans russes, présenté sous la forme plausible et séduisante : lutter contre les « nazis ».
A.L pour Maghreb Aujourd'hui