La Russie utilise la pratique de la terreur sur les territoires occupés de l’Ukraine afin de démoraliser au maximum les personnes y habitant et de rejeter sur l’Ukraine la responsabilité des crimes de guerre commis par l’armée russe.
L’armée russe, malgré un grand nombre et la supériorité quantitative en armement, subit des défaites tactiques dans les régions de Donbass et de Kharkiv de la part des forces armées ukrainiennes. La colère du commandement militaire russe déborde sur les civils étant sous l’occupation. Les bombardements massifs, qui font des destructions et des pertes humaines sont la preuve que Poutine considère les Ukrainiens sur les territoires occupés comme un « matériel consomptible » pour atteindre ses objectifs impériaux.
De plus on peut faire une analogie avec des militants récrutés par la Russie sur les territoires des soi-disantes « républiques de Donbass » qui ont en même temps le plus mauvais niveau de formation militaire et sont mal équipés. Cela conduit à des pertes sans précédent parmi le personnel pendant les combats. Poutine sacrifie délibérément ces personnes, les jetant dans le creuset de la guerre, en espérant affaiblir l'armée ukrainienne.
Poutine provoque délibérément la guerre entre les Ukrainiens : ceux qui défendent leur patrie et ceux qui sont sous l’occupation et récrutés par la Russie. On peut affirmer que le même sort attend la population masculine des régions de Kherson et de Zaporozhye qui peut également être appelée au front.
Poutine ne peut pas inventer de nouveaux prétextes pour accuser l’Ukraine et utilise donc le schéma familier des crimes de guerre, semblable à la façon dont l’armée russe est devenue le coupable de la tragédie de Marioupol.
Le président russe veut créer un précédent où ces « républiques » vont connaître une catastrophe démographique, la destruction complète des infrastructures, l’afflux des réfugiés et la disparition des dernières capacités économiques. Partout où le « monde russe » dans l’interprétation de Poutine vient la guerre, la dévastation et la mort s’ensuivent. Poutine transforme des terres autrefois fleuries en un territoire brûlé et désert.
La propagande russe tente de cacher les crimes contre l’humanité et le véritable génocide des Ukrainiens en bombardant les villes du Donbass et en accusant les forces armées ukrainiennes. L’attaque contre la maternité à Donetsk le 13 juin est une répétition exacte de la tragédie de Marioupol, lorsque l’armée russe avait également tiré sur la maternité en mars. Poutine pratique une guerre inhumaine et tolère délibérément les crimes de guerre, qui sont ensuite propagés par la propagande russe.
Le 14 juin, après le bombardement le plus important et le plus dévastateur de Donetsk les chaînes russes remplissant une fonction de propagande ont massivement publié des articles anti-ukrainiens comparant l’Ukraine à l’Allemagne nazie. Le récit principal développé par ces ressources est que l’Ukraine doit être complètement détruite et que les Ukrainiens qui ont quitté ou qui quitteront leur pays doivent être retrouvés et liquidés. Il s’agit d’un exemple classique d’une opération spéciale pré-planifiée par le Kremlin, dans laquelle le bombardement délibéré a précédé une rafale d’informations spécialement préparées contre l’Ukraine, exactement comme les nazis l’ont fait à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
La rhétorique officielle de la Russie n’est que mensonges et doubles standards. 90% du contenu publié dans les médias russes et les chaînes de télégrammes concernent des sujets ukrainiens. Poutine est obsédé par la prise du contrôle de l’Ukraine, et son emphase malade s’étend à la majorité des Russes répandant l’hystérie anti-ukrainienne.
La Russie est un criminel géopolitique, commettant des crimes de guerre contre l’humanité sans précédent en Ukraine sous les yeux du monde entier, dont le point culminant est le génocide des Ukrainiens sur la base nationale. Peu importe à Poutine la forme que cela prendra: bombardements des villes pacifiques ukrainiennes, exécutions massives des Ukrainiens civils, conscription forcée de la population masculine des territoires occupés à la guerre...
La Russie poursuit la guerre contre l’Ukraine et n’a pas l’intention de s’asseoir à la table des négociations. La guerre provoque de nouveaux crimes de guerre contre les Ukrainiens, ce qui attire l’attention internationale.
Les échecs de l’armée russe dans l’est de l’Ukraine et l’enlisement supplémentaire dans la guerre contribueront à l’aggravation de la terreur des habitants du Donbass et à la montée de la rhétorique anti-ukrainienne attisée dans les médias russes.
F.S pour Maghreb Aujourd'hui