Blinken met en garde Téhéran contre un « isolement accru » en riposte à ses activités nucléaires

Washington a prévenu jeudi - par la voix de son chef de la diplomatie, Antony Blinken - que les activités nucléaires de l’Iran risquaient d’accroître l’isolement international de la République islamique.

« L'Iran doit coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique et apporter des informations crédibles, au risque d'aboutir à « une crise nucléaire aggravée » et à « un isolement accru » de Téhéran, a indiqué Blinken dans ses déclarations à la presse, postées sur son compte Twitter.

Il a indiqué que les négociations entre l'Iran et les grandes puissances pour un retour à l'accord sur le nucléaire iranien ne « peuvent aboutir » que si Téhéran renonce à ses demandes supplémentaires qui n'ont rien à voir avec le pacte de 2015.

Le directeur général de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a fait savoir plus tôt dans la journée de jeudi, que l'Iran a décidé de retirer 27 caméras de surveillance de ses activités nucléaires dans plusieurs sites.

L'AIEA a adopté, mercredi, une résolution critiquant l'Iran pour son refus de fournir des réponses sur la présence de traces d'uranium enrichi sur trois sites nucléaires non déclarés.

Le Conseil des gouverneurs de l'AIEA, composé de 35 membres, a adopté la résolution présentée par les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France avec 30 voix pour.

De son côté, Téhéran a condamné l’adoption de cette résolution, alors que le directeur de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Mohammad Eslami, a déclaré que Téhéran n'avait « aucune activité nucléaire cachée ou non documentée ni aucun site non déclaré », rapporte l’Agence de presse iranienne IRNA.

Les pourparlers de Vienne entre l'Iran et les puissances mondiales, en vue de sauver l'accord sur le nucléaire de 2015, sont au point mort en raison de désaccords majeurs entre Téhéran et Washington.

En mai 2018, Washington s'est retiré de l'accord nucléaire signé en 2015 entre l'Iran et le groupe (5+1), qui comprend la Russie, le Royaume-Uni, la Chine, les États-Unis, la France et l'Allemagne, et a imposé des sanctions économiques à Téhéran.

Téhéran et Washington continuent de camper fermement sur leurs positions. Alors que l'Iran souhaite la suppression de toutes les sanctions américaines et des garanties données par Washington pour ne pas se retirer à nouveau de l'accord, les États-Unis demandent à l'Iran de se conformer à ses engagements.

Source : AA

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