Les médias russes écrivent que les Tatars de Crimée n’organisent des actes de protestations contre les troupes russes ni en Crimée ni sur le territoire occupé de la région de Kherson. Selon les journalistes les Tatars sont d’accord avec les actions de la Fédération Russe. Les médias russes diffusent le message que les Tatars n’ont pas justifié les espoirs des autorités ukrainiennes.
En fait ce n’est pas vrai. C’est d’une telle manière qu’à Moscou on essaie de manipuler l’opinion sur la Crimée et d’opposer deux peuples: les Ukrainiens et les Tatars de Crimée. En outre, les médias russes tentaient toujours de reproduire l’information selon laquelle les Tatars de Crimée vivant dans les autres régions de l’Ukraine éprouvaient les menaces de la part des radicaux ukrainiens. Les messages affirmaient également que les radicaux ukrainiens auraient exigé que les Tatars organisaient des manifestations contre la Russie. En réalité ce n’est que la suite de la ligne d’information établie de longue date par la Russie concernant les Tatars de Crimée qui s’opposent de toutes les manières à l’occupation de la Crimée et pour le moment à l’agression russe.
Le 6 mars les Tatars se sont rendus à une manifestation à Novoalekseevka, dans la région de Kherson. C’est le fait bien connu de tous. Les autorités russes persécutent systématiquement les représentants de la communauté tatare de Crimée dans la région de Kherson et maintenant en Crimée en raison de la résistance. La Russie a transformé la péninsule capturée en un tremplin pour l’attaque, les missiles et les systèmes de missiles sont utilisés par l’armée russe pour bombarder le Sud ukrainien. De plus, contrairement aux normes du droit international humanitaire la Fédération Russe organise la mobilisation en Crimée. Il est bien connu que les occupants n’ont pas le droit d’attirer des ressources humaines des territoires temporairement occupés pour diriger ces ressources vers leurs propres forces armées. Il s’agit d’une norme absolument claire du droit international. La conscription et la mobilisation des Criméens par la Russie pour la guerre contre leurs compatriotes est un crime de guerre, a déclaré le Ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine. De cette façon le régime du Kremlin tente de compenser les pertes sans précédent subies par les envahisseurs russes lors de l’invasion armée en Ukraine.
Les autorités d’occupation de Crimée tentent de contraindre les habitants de la péninsule à se soumettre au régime du Kremlin en bloquant l’accès aux sites web ukrainiens et en les empêchant de quitter la Crimée. Ce n’est pas un secret que le FSB (service secret russe) possède des listes de ceux qui ne sont pas d’accord avec le régime d’occupation. Dès les premiers jours de la guerre des recherches des activistes tatars de Crimée ont commencé, certains d’entre eux ont été arrêtés. Cela a été rapporté par le Crimean Human Rights Group, où on est convaincu que le principal objectif de la répression est d’empêcher les Tatars de lutter contre le régime d’occupation de manière organisée.
Le pays agresseur viole systématiquement les droits des hommes afin de réprimer toute manifestation de déloyauté envers le régime d’occupation. Environ 230 prisonniers politiques purgent déjà des peines dans les prisons de Crimée et dans toute la Russie ce chiffre est dix fois plus élevé.
M.S pour Maghreb Aujourd'hui