Le premier ministre indique que le Gouvernement compte augmenter annuellement le nombre d’agences bancaires (publiques et privées) de 30 par an, et le nombre d’agences d’assurance de 5 % par an. Il est aussi question de mobiliser 16 millions de cartes interbancaires, et fournir plus de 8 000 distributeurs automatiques de billets et la dotation d’un million de commerçants par les moyens de paiement électronique en 2024. Un commentaire ?
L’élargissement du réseau bancaire est l’un des éléments fondamentaux qui permettent une meilleure optimisation des efforts entre institutionnels offreurs et des usagers demandeurs de services, de couverture et d’assistance financière. Avec une perspective d’augmenter le nombre d’agences, les pouvoirs publics souhaitent d’abord s’approfondir techniquement dans le programme de l’inclusion financière et aussi de se conformer aux normes moyennes de couverture des agences bancaires par le nombre d’habitants. Ceci restant louable et défendable, dans le cas ou deux normes importantes seront prises en compte. La première norme qui concerne la répartition par zone géographique, suivant une condensation des personnes ciblées, de leurs centres d’intérêt, par exemple sur des zones rurales, urbaines ou industrielles. Suivre aussi, les ressources qui peuvent être rapatriées et absorbées, puis recyclées, dans un cadre scripturale de refinancement ou de placement. Car l’inclusion financière et le passage vers le tout digitalisé, suppose aussi de réaliser des flux d’échanges réguliers avec création de valeurs ajoutées.
Ensuite la deuxième, s’appuie sur le degré de spécialisation souhaité, sachant que dans l’écosystème actuel, il existe plusieurs banques qui de fait, par rapport à la nature de leur existence, sont tenues d’assurer leurs présences dans des zones précises et accompagnant les opérateurs et porteurs de projets dans le financement de leurs périodes d’investissement et d’entrée en exploitation.
L’augmentation des moyens technique pour l’e-paiement, doit être traitée de façon imminente, dans la proximité et la flexibilité de ses moyens (DAB, TPE… etc.), Mais le plus important est de garantir le bon fonctionnement de ces moyens pour qu’il n’y ait pas de contraintes dissuasives, comme les pannes, les saturations réseaux… etc.
L’inclusion financière et la mise en conformité fiscale doivent commencer par le marché de base, celui du détail, car sans l’implication du petit porteur, aucun programme ne peut se projeter sur des paliers qui sont totalement détachés entre eux.
L’Exécutif s’engage aussi à lancer des réformes structurelles des finances locales, en particulier de la fiscalité locale, et l’établissement de nouvelles règles de gestion du budget des collectivités locales. Par quels leviers réussir ce défi ?
Les ressources locales sont rares et leur gestion obéit à un mode de gouvernance totalement centralisé. Cette question a toujours été évoquée, notamment sur les modes de montage, de validation et d’engagement des PCD par exemple, ou des répartitions faites lors de la collecte des taxes directes et indirectes, dans un cadre collectif, assuré par les CID et autres recettes.
A ce titre, il est utile de s’ouvrir vers un modèle ouvert communicatif, autonome localement et financièrement, en donnant plus de liberté et plus de forme d’accès vers le marché, come le cas pour la gestion des assiettes foncières qui doivent s’inscrire dans un cadre local, répondant à un programme de développement local, soit pour les zones industrielles, des zones touristiques ou des zones carrefours qui assurent des correspondances entre régions.
Source : la patrie news