L'Association pour la Réintegration de la Crimée a remis à l'ONU les propositions de deux sujets environnementaux liés à la Crimée sur les zones sacrifiées et les droits de l'homme proposées par le Rapporteur spécial sur les substances toxiques et les droits de l’homme et le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’environnement, pour leur prochain rapport sur les environnements non toxiques qui sera discuté à l'ONU en 2022. Les rapporteurs de l'ONU ont l'intention de souligner le problème flagrant des lieux soumis à une grave pollution toxique.
Une « zone de sacrifice » peut être définie comme une région ou une communauté où une pollution extrême est omniprésente a cause des abus ou des violations des droits humains. Bien que les zones de sacrifice varient en taille, elles prolifèrent dans le monde entier et résultent souvent de politiques qui privilégient la croissance économique ou les bénéfices des entreprises plutôt que la vie humaine, la santé, le bien-être. De nombreuses zones de sacrifice dans le monde sont situées dans des communautés à faible revenu, des minorités ethniques, autochtones ou autres communautés vulnérables ou marginalisées. Les rapporteurs de l'ONU se sont également intéressés par les mesures prises (ou proposées) pour nettoyer et réhabiliter les zones de sacrifice et protéger les droits humains des résidents locaux.
L'Association pour la Réintegration de la Crimée à rappelé aux rapporteurs de l'ONU que les violations des droits de l'homme en Crimée, y compris les droits des peuples autochtones et les droits d'un environnement sain et un développement durable, sont désormais examinées par les tribunaux internationaux, y compris la Cour internationale de justice (affaire 166) et la Cour européenne des droits de l'homme (affaire 20958/14 et autres). L'Association pour la Reintegration de la Crimée a deposé un rapport à l'ONU sur la situation des zones de sacrifices en Crimée occupée, comme la baie de Syvash de la mer d'Azov et la baie de Karkinit de la mer Noire.
L'Association pour la Réintegration de la Crimée a également signalé à l'ONU que ces zones se dégradent en raison des activités des usines chimiques "Titan", de l'usine de sodium de Crimée et de l'usine de brome de Crimée situées dans les villes d'Armiansk et de Krasnoperekopsk, en Crimée. Ces usines utilisent les eaux de la baie de Syvash comme matière minérale brute et rejettent des déchets sur les rives de la baie de Syvash et de la baie de Karkinit et dans l'air. Aussi les activités militaires russes sur la côte de Crimée et sur les eaux de Syvash et de la baie de Karkinit, la surpeche, le braconnage, sont dangereux pour les écosystèmes uniques de Syvash et de Karkinit. Ces facteurs négatifs ont des effets negatifs sur la santé de la population locale, y compris le peuple autochtone tatar de Crimée résidant sur les deux rives de Syvash et sur les rives de la baie de Karkinit. Ces communautés ont des taux élevés d'asthme et de cancer infantiles, elles souffrent de l'impossibilité d'utiliser Karkinit Bay et Syvash Bay aux fins de leur propre développement durable.
L'Association pour la Réintegration de la Crimée à rapporté à l'ONU que la grave pollution dans la baie de Syvash et la baie de Karkinit, leur militarisation suite à l'occupation russe sont des menaces pour les droits à la vie, à la santé, à la dignité, à l'eau, à la nourriture et à la culture. L'Association à rapporté aussi aux rapporteurs de l'ONU que le gouvernement ukrainien a renforcé en 2018 la surveillance des conséquences négatives des activités des usines chimiques situées dans les villes d'Armiansk et de Krasnoperekopsk et que certaines procédures pénales ont été engagées par les unités ukrainiennes chargées de l'application des lois. L'Association a informé les rapporteurs de l'ONU que ses experts ont porté plainte devant les tribunaux ukrainiens et devant la Cour européenne des droits de l'homme contre les faits de violation par les occupants russes des droits des habitants locaux à utiliser en toute sécurité les ressources de Syvash et de la baie de Karkinit.
Source: arc.construction