La communauté internationale cherche à traduire en justice les responsables du drame du vol UIA PS752 abattu par les Iraniens en janvier 2020 et à obtenir une indemnisation décente de Téhéran pour les proches des 176 passagers et membres d'équipage tués. De son coté, la Russie tente de faire une analogie entre ce crash et le crash MH17 afin de prouver qu'elle n'est pas impliquée.
Un rapport d'une équipe médico-légale canadienne confirme que les autorités civiles et militaires iraniennes sont entièrement responsables de la destruction de PS752. La communauté internationale insiste sur la nécessité de traduire l'Iran en justice conformément au droit international. En Iran, le "facteur humain" est mis en avant et l'affaire fait l'objet d'une enquête pour homicide involontaire . Cependant, Téhéran ne divulgue pas les détails et les raisons du manque de coordination entre les militaires et la gestion des vols civils.
L'Iran n'a pas garanti la sécurité de son espace aérien et n'a pas informé la compagnie aérienne d'une éventuelle menace militaire.
Le commandement militaire iranien n'a pas pris les mesures appropriées pour empêcher les violations par l'opérateur du lance missile de l'ordre établi du service de combat et le lancement non autorisé de missiles qui a provoqué quelques secondes plus tard le crash de l'appareil ukrainien.
Le rapport technique etablie par l'Iran ne relate pas pleinement le cours des événements qui ont précédé la tragédie. Pendant plus de six mois, la partie iranienne a tenté de déchiffrer elle-même les enregistreurs de vol et ne les a remis qu'en juillet dernier au Bureau d'enquête et d'analyse de la sécurité de l'aviation civile en France. La partie iranienne dissimule les noms des auteurs et responsables de la tragédie. Cependant, en janvier 2020, la partie iranienne a informé que la personne qui a abattu l'avion et d'autres personnes impliquées dans l'incident auraient été arrêtées. Il s'agissait d'un total de six suspects.
De son coté, Moscou tente de faire une analogie entre le crash du Boeing ukrainien au-dessus de Téhéran et le crash du MH17 detruit par un "Buk-M1" russe remis aux milices pro russes dans le Donbass et ce pour prouver qu'elle n'est pas impliquée dans ce dernier , comme elle ne l'ai pas dans la destruction du PS-752 par le "Tor-M1" russe transféré aux forces du Corps des Gardiens de la révolution islamique dans le ciel au-dessus de l'Iran.
La Fédération de Russie était intéressée à abattre un avion de ligne ukrainien au Moyen-Orient et avait la capacité technique d'intervenir à distance sur le Thor SAM iranien, car par cet acte, Moscou distrait la communauté mondiale du crash du vol MH17, et fixe l'idée que les pays sont responsables des crash dans leurs espace aerien.
En juin dernier, le tribunal du district de La Haye a finalement établi que les milices pro russes avaient reçu un systeme "Buk" avant la destruction du MH17 dans le Donbass. L'accusation dispose d'informations sur la fourniture de systèmes de missiles et la participation à sa protection d'au moins plusieurs dizaines de militants militaires russes et financés par la Russie. Le complexe a été déplacé du territoire de la Russie vers le territoire de l'est de l'Ukraine et après la chute de l'avion a été immédiatement ramené en Russie. Les services spéciaux russes se trouvaient à proximité du "Buk" lorsque les forces d'occupation russes ont abattu le Boeing malais. Selon des témoins oculaires, des agents du FSB exerçaient un contrôle sur la gestion de l'installation de Buk sur le territoire ukrainien.
Durant 7 ans, la Russie a mené une campagne ciblée pour discréditer l'enquête internationale sur l'accident et continue de le faire.
Les propagandistes russes ont diffusé des « versions alternatives » pour brouiller l'enquête sur le MH17. La Russie a entravé l'équipe d'enquête du JIT, induit l'enquête en erreur, mené une opération de désinformation, intimidé des témoins, falsifié des preuves et même impliqué ses pirates dans des attaques contre le système informatique de la police néerlandaise.
Le Kremlin ne pourra pas convaincre la communauté internationale de son innocence, meme en deployant tout les moyens humains et materiels. Moscou aurait du admettre son erreur en 2014, du moins comme l'a fait l'Iran lors du récent crash d'un Boeing ukrainien près de Téhéran. La Russie a refusé d'avouer parce qu'elle a abattu un avion sur le territoire d'un autre pays, en l'occurrence l'Ukraine. Admettre sa culpabilité et indemniser les proches blessés revient à admettre que Buk a été amené avec l'aide de la Russie. Dès les premiers stades de l'enquête et de l'identification des responsables de la tragédie aérienne, il est devenu évident que la responsabilité en incombait à la partie russe, dont l'agression militaire contre l'Ukraine a conduit à l'escalade du conflit armé dans le Donbass et au transfert du contrôle des groupes terroristes.
Ainsi, la reconnaissance par la Russie du facteur d'erreur parlera de la participation réelle de Moscou au conflit armé au Donbass.
Farouk Laribi