La société américaine Kaseya a détecté, vendredi 2 juillet, « un incident » sur son logiciel de gestion utilisé par des milliers d’entreprises. Il s’agit d’une cyberattaque massive dont la méthode ressemble à celles de groupes de hackers russes.
D’une pierre, mille coups… La cyberattaque qui a touché, vendredi 2 juillet, la société américaine Kaseya, éditrice de logiciels de gestion, pourrait faire plus de 1 000 victimes
à travers le monde, estiment certains experts en sécurité informatique.
Une intrusion malveillante d’autant plus efficace qu’elle a été perpétrée à la veille du week-end de la fête nationale aux États-Unis, le 4 juillet.
Selon Kaseya toutefois, l’incident sur le logiciel VSA
a pu être circonscrit à moins de quarante clients dans le monde
. Dont la chaîne suédoise de supermarchés Coop, qui a dû fermer plus de 800 magasins, samedi, en raison de la paralysie de ses caisses…
La main de la Russie ?
Mais cette vision optimiste de l’éditeur de Miami (Floride) n’est pas partagée. On n’a pour le moment aucune donnée sur le nombre de sociétés concernées »,
avertit un expert de la société Emsisof. Il estime au contraire que l’ampleur de cette attaque par rançongiciel (un programme qui paralyse les systèmes informatiques et exige une rançon pour les débloquer) est probablement sans précédent
.
Au point que Joe Biden a ordonné une enquête samedi 3 juillet. Le président américain dit se refuser à voir la main de Moscou derrière la cyberattaque, mais ne pas en être encore sûr ».
Car, selon l’entreprise spécialisée Huntress Labs, les méthodes employées pointent vers des groupes de hackers russes bien connus du FBI.
S’il s’avère que la Russie avait connaissance de l’attaque ou que c’est de son fait, alors j’ai dit à Poutine que nous répondrons
, a ajouté Joe Biden. Moscou, de son côté, a démenti toute implication.
Source : ouest-france.fr