Les Nations Unies étudient les violations des droits de l’homme liées à la crise de l’eau en Crimée

L'Association pour la réintégration de la Crimée a remis son rapport au Rapporteur Spécial des Nations Unies sur le droit de réunion pacifique et d’association M. Clément Nyaletsossi Voule. Le rapport a mis en évidence la situation de la crise de l'eau en cours et les oppressions des droits de l'homme en Crimée. Il traite des politiques humanitaire, financière, industrielle, environnementale et sociale non efficace des autorités locales en Crimée qui ont provoqué la crise de l’eau, crise qui s’aggrave à depuis 2020 dans cette région ukrainienne occupée.

L’Association a signalé au Rapporteur que l'activisme pour la justice climatique, y compris les rassemblements et associations pacifiques est impossible en Crimée. Les « autorités » russe interdisent et réprimandent toutes les activités civiles sur la péninsule. Ces « autorités » ont interdit les Mejlis du peuple tatar de Crimée en 2016 et depuis 2014, condamné des centaines de personnes, qui ont voulu tenir des réunions, y compris les réunions contre la politique de l'eau en Crimée en 2020. Les habitants de Crimée ont tenté de recueillir des signatures contre les autorités locales pour mauvaise gestion et contre la construction d'une station de dessalement d'eau à Yalta. Les organisateurs de la collecte de ces signatures ont été lourdement condamnés.

L'association a ajouté que les moyens de restriction de l'activisme civil en Crimée sont l'interdiction totale des réunions et des ONG, les amendes illégales contre ses participants et organisateurs et les oppressions contre les militants civils et des blogueurs, qui mettent en évidence les problèmes écologiques et les problèmes de crise de l'eau, y compris les arrestations, les descentes et les poursuites pénales. En 2020, la police de Yalta a fait une perquisition dans l’appartement de la militante Ludvika Papadopulu, cette perquisition est liée à ses publications sur l'écologie et les droits de l'homme en Crimée. En 2021, les autorités locales ont proclamé la procédure pénale pour « terrorisme international » et « extrémisme » contre un certain nombre de militants et blogueurs ukrainiens qui reflétaient l’impact négatif de la politique russe de l’eau en Crimée.

L’association rappelé au Rapporteur l’interdiction par les autorité locale de toutes activités du Mejlis, l’organe représentatif des Tatars de Crimée, les accusant ainsi de d’« activités terroristes » et les délestant ainsi de toutes influence sur les politiques industrielle, sociale et militaire de la Russie.

En 2021, le rapport de l’Association sur la crise de l’eau en Crimée a déjà été élaborée par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement et par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme et l’environnement. Les rapports pertinents de ces rapporteurs ont été présentés au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.

Traduit de l'Anglais par F.L

 

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