La Russie accusée de mener une campagne de dénigrement contre Pfizer en ligne

Ces derniers jours, plusieurs influenceurs se sont vus proposer de décrédibiliser le vaccin Pfizer contre 2.000 euros

De la géopolitique dans la seringue. De plus en plus, le vaccin contre le coronavirus quitte les sphères scientifiques pour l’univers de la politique internationale. Notamment par une possible campagne de dénigrement du vaccin Pfizer orchestrée en France par le gouvernement russe. Cette étrange affaire secoue l’internet français depuis ce week-end et est prise très au sérieux par le ministère de la Santé.

Dès le 20 mai, des messages alertent sur une agence de communication qui, contre 2.000 euros, demanderait de faire des publications sur Instagram pour décrédibiliser le vaccin Pfizer-BioNTech. La démarche devient encore plus précise lundi avec le témoignage de Léo Grasset, créateur de la chaine Dirty Biology sur Youtube et 1,5 million d’abonnés à son actif. Il évoque un mail qui l'encourage à réaliser une vidéo pour expliquer, chiffres à l'appui, que le vaccin Pfizer fait des milliers de morts .

Le message est accompagné de liens vers un article du Monde et un tableau qui proviendrait d'un échange de mails internes à l'entreprise AstraZeneca. Ce dernier indique que la létalité est plus grande pour les vaccinés avec le sérum Pfizer que pour ceux qui ont reçu celui d'AstraZeneca. Encore plus étrange, la compagnie qui a contacté le youtubeur explique que son client veut rester incognito, mais qu'il possède un budget "considérable".

Une agence domiciliée à Londres 

L'agence en question est dénommée Fazze et n'existe qu'à travers un site internet, sur lequel elle indique être spécialisée dans les campagnes sur internet. Après enquête du journal Le Parisien comme du youtubeur Léo Grasset, l’adresse indiquée évoque une domiciliation à Londres.

Pourtant, en vérifiant sur Google Maps le numéro de la rue, un centre d'épilation apparaît, laissant penser à une simple boîte postale. Plus intrigant encore, des journalistes français ont remarqué qu’aussitôt l’information dévoilée, les profils des quelques employés de Fazze ont été effacés des réseaux sociaux comme LinkedIn.

La Russie est accusée d'être derrière cette affaire car il y a beaucoup de similitudes avec la campagne de promotion du Sputnik V, orchestrée par le gouvernement russe. Sur les réseaux sociaux, c’est un dénigrement permanent de Pfizer au profit d’AstraZeneca. L’agence appartient à une holding basée à Moscou, mais le flou persiste, difficile donc de tirer des conclusions définitives.

Source : rtl

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