Alors que les États-Unis vaccinent entre 3 et 4 millions d'Américains chaque jour, un «combat» se joue «entre le vaccin et le virus», estime dans le JDD Anthony Fauci, conseiller pour la santé publique de Joe Biden.
On le surnomme le «docteur de l'Amérique». Interrogé par le J ournal du dimanche , Anthony Fauci, conseiller pour la santé publique de Joe Biden, s'est montré optimiste au sujet de la campagne de vaccination américaine : avec plus de 3 millions de vaccinations par jour, ainsi que l'ouverture du vaccin à tous les adultes le 19 avril, les États-Unis ont redoublé d'effort. Pourtant, une ombre persiste sur le tableau. Même avec le triplement des injections au cours des dernières semaines, le haut niveau d'infection au Covid-19 (67.000 la dernière semaine) et le nombre de morts (1000 par jour) se maintiennent. Pour l'immunologue américain, l'une des principales préoccupations aujourd'hui est la lutte contre le variant anglais.
«Il y a un variant aux États-Unis, qui est également présent en France et en Europe, c'est le B117 originaire du Royaume-Uni, et cela rend beaucoup plus difficile le contrôle de l'épidémie, car nous savons que le virus se propage de manière plus efficace de personne en personne», explique Anthony Fauci au JDD.
Pour lui, ce variant complique la bataille face au Covid-19 : «Nous avons une course contre la montre entre la vaccination et ce virus très contagieux, qui semble se répandre de façon encore plus efficace», confie-t-il au journal. «Il y a un combat entre le vaccin et le virus. Parce que nous vaccinons 3 à 4 millions de personnes par jour, nous espérons contrôler la situation dans des délais raisonnables».
L'Agence européenne des médicaments devrait clarifier sa position
Au Journal du dimanche , le conseiller de santé publique américain donne son avis sur la campagne vaccinale européenne, qui peine à accélérer. Selon lui, «les décideurs européens devraient essayer de renforcer leurs relations contractuelles avec les producteurs de vaccins», comme le font les États-Unis, en signant davantage de contrats avec les grands groupes tels que Pfizer, Moderna et Johnson&Johnson.
«Je pense que l'Agence européenne des médicaments devrait clarifier sa position et émettre des recommandations sur la marche à suivre», estime-t-il au sujet de la polémique concernant certains effets secondaires, notamment les caillots sanguins. «L'agence semble penser qu'il y a un risque d'effets indésirables, mais que le bénéfice du vaccin l'emporte considérablement sur le risque, c'est ce qu'elle dit. Si c'est le cas, alors je pense qu'elle doit fonder sa politique sur ces éléments», conclut-il.
Plus de 100 millions de personnes ont déjà reçu au moins une dose d'un vaccin contre le Covid-19 aux États-Unis, soit dix fois plus qu'en France.
Source : Le Figaro