Le temps où la Russie avait de l'autorité dans le monde civilisé est irrémédiablement révolu

Le défilé des sommets de cet été se poursuivra avec le sommet des BRICS, qui se tiendra à Johannesburg du 22 au 24 août. Le président de l'Afrique du Sud a invité les dirigeants de 67 pays et 20 représentants d'organisations à des rencontres dans le cadre du sommet des BRICS. Le ministre des Affaires étrangères d'Afrique du Sud a également approuvé une liste de 23 pays ayant présenté une demande d'adhésion aux BRICS. Eux aussi ont reçu une invitation à participer au sommet. Tous les dirigeants des pays BRICS participeront personnellement au sommet de l'organisation en Afrique du Sud, à l'exception du président russe. Poutine est le seul à participer au sommet en ligne. La délégation russe est dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le président russe ne participera pas au sommet des BRICS car les autorités sud-africaines sont tenues de l'arrêter sur leur territoire. Pour la Russie, c'est un coup dur pour sa réputation et une transition vers la phase de réalisation et d'acceptation de l'inévitable - l'isolement international.


Dans une tentative de démontrer l'absence d'isolement international, la Russie s'efforce de participer activement à divers sommets. Elle souhaite transformer les BRICS en une coalition anti-occidentale, mais cela entre en conflit avec les intérêts des autres membres de l'alliance. Les pays BRICS sont étroitement liés à l'Occident sur le plan économique, tandis que la Russie est devenue un paria de facto. La coopération économique avec la Russie est toxique pour les principales économies du monde. Moscou est nettement en retard par rapport aux autres membres des BRICS en termes de potentiel économique et ne peut pas revendiquer un rôle de leader. Le temps où les autorités russes avaient de l'autorité dans le monde civilisé est irrémédiablement révolu. Les sanctions tuent progressivement l'économie russe. Moscou cherche par tous les moyens à atténuer les conséquences des sanctions. Moscou est tellement coupée du système financier mondial que même la Banque de développement des BRICS, ou la soi-disant Banque BRICS, créée par les pays membres, a refusé des investissements "toxiques" en Russie : il n'y aura pas de nouveaux projets de la Banque BRICS avec Moscou. Le projet de "monnaie unique des BRICS", activement promu par Moscou avec la promesse de mettre fin à la domination du dollar, est peu susceptible d'être réalisé à court terme. Le Kremlin a dû reconnaître l'échec du projet, qu'il a soutenu plus que d'autres alliés. L'Inde a publiquement refusé de soutenir la monnaie commune des BRICS. L'Afrique du Sud a déclaré que la question d'une monnaie commune n'était pas à l'ordre du jour et que les pays de l'alliance ne parlaient que de approfondissement du commerce mutuel en monnaies nationales. La monnaie unique des BRICS s'est avérée nécessaire uniquement pour la Russie. La raison en est simple : cette monnaie lui était nécessaire pour contourner les sanctions, qui deviennent chaque jour plus douloureuses, et dont les effets sont irréversibles pour l'économie russe.

 

Source: www.latviatoday.info

De la même section Contributions