Le Maroc et l’Allemagne ont annoncé, mercredi à Genève, leur contribution volontaire conjointe au Fonds fiduciaire multipartenaires pour la migration (MPTF) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Cette annonce a été faite lors d’une rencontre tenue entre les représentants des deux pays, le chef de division pour les questions de politique de déplacement et de migration au ministère fédéral de la Coopération économique et du développement (BMZ), Stefanie Scharf, et le Directeur général de l’OIM et Président du Comité directeur du MPTF, António Vitorino.
En associant leurs contributions financières, l’Allemagne et le Maroc ont renouvelé leurs engagements pris en 2018 lors de la Conférence intergouvernementale de Marrakech pour promouvoir une migration sûre, ordonnée et régulière.
L’approche revitalisée du partenariat est pleinement alignée sur l’engagement pris par les États membres de renforcer la coopération internationale et de se soutenir mutuellement dans la réalisation des 23 objectifs et engagements énoncés dans le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (GCM).
En effet, la contribution conjointe de l’Allemagne et le Maroc, tous deux anciens membres du Comité directeur, reflète l’objectif du Fonds de soutenir la mise en œuvre de programmes conjoints des entités des Nations-Unies en coopération avec les gouvernements nationaux, avec des partenariats multipartites en son cœur pour répondre aux besoins des migrants et de leurs communautés.
Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber, a indiqué que le Maroc, en tant qu’acteur incontournable de la gouvernance migratoire, pays d’origine, de transit et de départ, pays hôte du pacte mondial de Marrakech, membre de l’initiative des pays champions de l’OIM, ne peut que souscrire au fonds MPTF dont l’utilité n’est plus à prouver.
« Comme rappelé par précédemment par le Maroc lors de la 1ère réunion ministérielle des pays champions de l’OIM organisée à Rabat, en 2022, les pledges (engagements) des pays champions devront se démarquer par leur ambition », a-t-il dit, notant qu’ils devront être formulés sous forme d’engagements concrets, d’initiatives ingénieuses, de réformes, de bonnes pratiques mais également de contributions financières.
Le diplomate a souligné que « l’action du Maroc incarne une symbiose naturelle entre principes et projection : Une symbiose d’abord entre une Vision Royale alliant responsabilité et humanisme déclinée dans la stratégie nationale d’immigration et d’asile et un agenda international sur les migrations fondé sur les mêmes valeurs. Ensuite, par la convergence du Pacte de Marrakech avec l’agenda africain des migrations. Les promesses du Pacte et de l’agenda africain sur la migration sont en complémentarité ».
Avec cette contribution, le Maroc cristallise encore davantage ces engagements en actes, notamment en devenant le premier contributeur africain et arabe au Fonds MPTF de l’OIM, a relevé Zniber, faisant observer que cette annonce conjointe se veut être un message politique fort de coopération et de multilatéralisme réussi.
Jusqu’à présent, le Fonds a financé 15 programmes conjoints à travers le monde, et 36 autres sont en préparation. Toutes les nouvelles contributions permettront au Fonds de soutenir davantage de programmes conjoints actuellement en préparation.
Le Fonds vise aussi à atteindre son objectif de capitalisation totale de 150 millions de dollars d’ici le deuxième Forum d’examen des migrations internationales en 2026, comme indiqué dans le plan d’investissement 2023-2026.
Avec des partenaires prêts à mettre en œuvre des initiatives de qualité dans de nombreux pays et régions, le Fonds demande des ressources supplémentaires et se tient prêt à allouer des contributions futures pour soutenir la mise en œuvre du Pacte.
Source : infomediaire