Tunisie. Complot contre la sûreté de l’Etat : Sept demandes de libération rejetées

Toutes les demandes de libération dans l’affaire du complot contre la sûreté de l’Etat ont été rejetées.

La chambre d'accusation spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la Cour d'appel de Tunis vient en effet de confirmer la décision du juge d'instruction au Pôle judiciaire antiterroriste de rejeter la demande de libération de sept détenus.

Il s’agit d’Issam Chebbi, Jawher Ben M'barek, Chaima Issa, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhadj, Abdelhamid Jelassi et Lazher Akremi, arrêtés dans le cadre de cette affaire.

La chambre d'accusation a également confirmé la décision du juge de ne pas révéler l'identité de "l'informateur et du témoin", dans cette affaire suite à une demande déposée par le collectif de défense.

Le juge d'instruction du bureau numéro 36 du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, avait rejeté cette demande des avocats le 6 mars dernier en raison de l'expiration du délai de quatre jours à compter de la date du dépôt de la demande, sans rendre une décision à cet égard.

Les avocats du collectif, estiment que dans cette affaire, le dossier est dépourvu de preuves, notant que tous les documents sont des captures d’écrans de téléphone de conversations sur WhatsApp entre les accusés.

Le 27 février dernier, l'avocate Dalila Msaddek avait révélé, d’un autre côté lors d'une conférence de presse tenue par le Front de salut national, que les informateurs à l’origine des récentes arrestations sont deux personnes, qui sont également impliquées dans des affaires de complot contre la sûreté de l'État, notant que l'un d'entre eux purge actuellement une peine de prison et l'autre est en liberté mais est interdit de voyage.

Samedi 25 février 2023, des mandats de dépôt en prison ont été émis contre neuf accusés dans l'affaire du complot contre la sûreté de l'État. Il s'agit de Kamel Letaief, Khayem Turki, Abdelhamid Jelassi, Issam  Chebbi, Jawher Ben Mbarek, Chaima Issa, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhadj et un neuvième accusé originaire de la région de Sousse.

A ces neuf personnes, il faut ajouter le leader du mouvement Ennahda, Noureddine Bhiri, et le directeur de la radio Mosaïque FM, Noureddine Boutar, eux aussi, concernés par un mandat de dépôt.

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