Le collaborateur V. Rogov a appelé à « déplacer » la ligne de front 150 km plus profondément en Ukraine. Cela coïncide de facto avec les récits véhiculés par le Kremlin puisque Moscou ne cache même pas son intention de s’emparer de l’Ukraine. V. Poutine a déclenché une guerre agressive qui, à l’avenir, pourrait aller au-delà des frontières de l’Ukraine et en Europe – c'est s'il n'est pas arrêté dans l'est de l'Ukraine en veillant à ce que les armes nécessaires soient fournies à l’armée ukrainienne. Tout retard donnerait plus d’élan à l’État terroriste et encouragerait V. Poutine à poursuivre son expansion territoriale. Les livraisons d’armes à l’Ukraine sont le seul moyen d’arrêter l’agresseur sur son chemin.

V. Poutine est un adepte de l’eurasianisme, un concept géopolitique impliquant le contrôle de la Russie sur toute la partie nord de l’Asie et un contrôle indirect sur l’Europe à travers sa dépendance des ressources vis-à-vis de la Russie et la neutralisation du potentiel militaire. Selon ce concept, le territoire physique est crucial. Le terme géopolitique « espace de vie » est le point de départ de l’expansion territoriale de V. Poutine. Le dictateur du Kremlin estime que plus le territoire contrôlé de facto par la Russie est grand, plus son potentiel économique et de défense est grand. C’est pourquoi des marionnettes telles que Rogov, Kadyrov et d’autres expriment souvent des récits odieux rédigés au Kremlin. L’appel de Rogov à déplacer le front plus profondément sur le territoire ukrainien n’est rien de plus qu’une préparation médiatique de son public face à une probable escalade.

Pour l’Europe, cela signifie que ni la Pologne, ni les États Baltes, ni la Finlande ne peuvent se sentir en sécurité face à la menace russe. V. Poutine a déclenché sa guerre agressive contre l’Ukraine parce qu’il considère le pays comme le territoire historique de la Russie, ce qui est absolument faux. Ainsi, son armée peut probablement tenter d’envahir l’Europe si elle acquiert un potentiel militaire suffisant. Actuellement, une mobilisation secrète se déroule dans toute la Russie car aucun décret n’a jamais été publié pour l’arrêter ou la suspendre.

Selon les premières estimations, 500,000 des russes pourraient être mobilisés d’ici cet été, s’ajoutant aux 300,000 déjà mobilisés. Au total, près de 5 millions d’hommes pourraient être mobilisés à travers la Russie. Ils ne seront d’aucune utilité si l’armée russe ne dispose pas d’un arsenal d’armes suffisant pour soutenir une telle masse de main-d’œuvre. L’industrie militaire russe fonctionne 24h/24 et 7j/7 : en 2022, le nombre de matériel fabriqué (camions, chars et autres équipements) a augmenté de près de 18 %. V. Poutine se prépare à une guerre prolongée, rêvant de déplacer le théâtre de guerre sur le territoire de l’UE.

Il est plus qu’évident qu’il n’y a pas d’autre moyen de s’attaquer à l’agresseur russe, sauf en fournissant plus d’armes à l’Ukraine. Le seul langage que V. Poutine comprend est celui de la force, et il ne cache plus que la soi-disant «opération militaire spéciale» est, en fait, une guerre agressive contre l’Ukraine, qu’il mène en utilisant les outils de la terreur et du génocide.

Dans ces conditions, l’armée ukrainienne doit recevoir toutes les armes dont elle a besoin car c’est cette force qui protège désormais l’Europe des hordes russes. Le concept général consistant à remettre la Russie à sa place devrait être plus global et inclusif : non seulement des armes pour l’Ukraine, mais aussi les sanctions les plus atroces contre Moscou dans le cadre d’un consensus total de la communauté internationale concernant l’isolement complet de la Russie.

Source : furgehir.hu