L’annonce relative à la mise en place d’un nouveau gazoduc reliant directement l’Algérie à l’Italie n’est pas sans inquiéter la Tunisie qui est, jusque-là, un pays de transit pour l’acheminement du gaz vers l’Italie.
La visite, le 23 janvier, à Alger, de Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, et son entretien avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, ne sont pas passés inaperçus en Tunisie. Pour cause, l’annonce faite par l’Algérie et l’Italie quant à leur volonté de relancer le projet d’un deuxième gazoduc entre les deux pays.
Pourquoi les Tunisiens craignent-ils ce projet ? La raison est simple : s’il vient à voir le jour, le gazoduc Algérie-Tunisie-Italie risque de fermer à l’instar du gazoduc Maghreb-Europe (GME) passant par le Maroc, fermé depuis le 1er novembre 2021.
Baptisé Galsi, le Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie est, en effet, un vieux projet datant des années 2000, qui vise à relier la côte algérienne à partir d’Annaba (est du pays) à l’Italie, en passant par l’ile de Sardaigne.
Si l’Algérie et l’Italie consentent à réaliser ce projet, ce gazoduc permettra, une fois achevé, de relier directement les deux pays et éviter, ainsi, la Tunisie, qui sert actuellement de pays de transit pour l’acheminement du gaz algérien vers l’Italie. Et ce à travers le gazoduc TransMed qui traverse 370 km en territoire tunisien.
Il est à noter que la Tunisie perçoit une redevance de 5,25% sur le gaz algérien transporté, sous forme de dollar ou de gaz. En 2021, et selon les chiffres de l’exécution du Budget de l’Etat, la Tunisie a perçu 582,2 millions de dinars alors que la quantité transportée était de 21 milliards de m3.
Source : Webdo