Les occupants russes non seulement volent et tuent la population civile de l’Ukraine, mais il y a aussi des vols massifs et des destructions de valeurs culturelles sur les territoires occupés.

Avec le début de l’agression à grande échelle, les Russes sont entrés dans les villes et les villages ukrainiens et ils liquidaient des monuments, déchiraient des plaques historiques, brûlaient des livres ukrainiens. Ainsi, en plus des meurtres, des pillages et des destructions, les occupants russes ont recours à un autre crime sur le territoire ukrainien - la destruction de la culture ukrainienne.

L’un des objectifs stratégiques et militaires n’est pas seulement la saisie du territoire ou la pression politique, mais la destruction délibérée et séculaire du patrimoine culturel, de l’identité nationale et de la mémoire historique. Tout cela fait partie de l’affaiblissement de l’identité de l’Ukraine en tant que pays distinct, avec une revendication de la propriété légale de la Russie sur toutes ses expositions.

Le nombre des crimes enregistrés contre le patrimoine culturel suggère qu’il ne s’agit pas de cas isolés, mais d’une politique délibérée des autorités russes. Les Russes savent que pour vaincre l’Ukraine à tous les niveaux, il faut aussi effacer le code culturel de la nation ukrainienne, priver les Ukrainiens de leur culture, de leur langue et de leur façon de penser. De plus, de telles actions de l’agresseur doivent être considérées comme une composante du crime de génocide contre le peuple ukrainien.

Parmi les crimes les plus bruyants et les plus terribles des Russes contre la culture ukrainienne, il convient de mentionner le musée de Hryhoriy Skovoroda, philosophe ukrainien, détruit dans la région de Kharkiv, les musées dévastés et pillés dans la région de Kherson, le bâtiment du théâtre dramatique de Marioupol détruit par une frappe aérienne, le musée de Maria Primachenko, artiste ukrainienne, détruit dans la région de Kyiv, l’ermitage en bois de la Laure de Sviatohorsk, brûlé dans la région de Donetsk, le vol de l’or scythe à Melitopol et bien d’autres. La liste des objets du patrimoine culturel endommagés n’est pas complète car la situation sur les territoires temporairement occupés n’est pas entièrement comprise.

Les Russes traitent le patrimoine culturel comme des colonisateurs, en détruisant tout ce qu’ils ne peuvent pas utiliser dans leur propre intérêt.

La culture ukrainienne est forte et elle résistera à l’agression russe. Mais les Russes devraient assumer la responsabilité de tels crimes dès aujourd’hui, où l’un des points clés devrait être la restitution - le retour des valeurs volées et la restauration du patrimoine culturel ukrainien.

Les prescriptions générales et particulières du droit international devraient également être appliquées à la Russie : conventions de l’UNESCO, résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies, Convention de 1970 sur les mesures visant à interdire et à prévenir l’importation et le transfert de propriété illégaux de biens culturels, la Convention pour la protection du Biens culturels et du patrimoine naturel de 1972.

A.L pour Maghreb Aujourd'hui