Naufrages provoqués en Tunisie : la Garde nationale répond au FTDES

La Garde nationale a réagi aux accusations du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), qui soupçonne des naufrages provoqués en Tunisie et accuse les garde-côtes tunisiens d’être directement impliqués dans des manœuvres dangereuses ayant coûté la vie à de nombreuses personnes migrantes.

Le porte-parole de la Garde nationale, Housseddine Jebabli, a dénoncé, ce mardi 20 décembre 2022, dans une intervention sur les ondes de Mosaïque FM, les déclarations faites par le porte-parole du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, Romdhane Ben Amor.

Selon lui, Romdhane Ben Amor, n’a pas présenté de preuves appuyant ses "allégations". Il a souligné, en revanche, que "la Garde maritime n’est pas au-dessus de la loi et qu’elle fonctionne conformément aux législations nationales et internationales pour lutter contre l’immigration irrégulière et secourir les migrants clandestins".

Jebabli a appelé toute partie qui détient des preuves sur "l’implication présumée" de la garde maritime dans des pratiques qui représentent un danger pour la vie des migrants clandestins, à saisir la justice.

Housseddine Jebabli a fait cette mise au point au lendemain d’un communiqué du FTDES, qui a insinué l’existence de naufrages provoqués en méditerranée.

D’après les chiffres du FTDES entre le début de l'année et fin novembre 2022, plus de 575 personnes sont décédées lors de la traversée. Ces chiffres ne tiennent pas compte des innombrables naufrages invisibles, ces bateaux qui disparaissent sans laisser aucune trace et mettent les familles et proches dans l’incertitude, face à un deuil impossible.

« Mais alors que l'Union européenne ne cesse de donner davantage de moyens à la Tunisie pour surveiller ses côtes et tenter d’éviter ces drames, de plus en plus de preuves attestent que les garde-côtes tunisiens sont directement impliqués dans des manœuvres dangereuses ayant coûté la vie à de nombreuses personnes migrantes », indique le communiqué.

Aux côtés d’autres organisations de la société civile tunisienne, le réseau Alarm Phone, ligne téléphonique d’urgence pour les personnes en détresse en mer, a collecté de nombreux témoignages, photos et vidéos publiées sur les réseaux sociaux mettant en évidence des comportements violents des autorités tunisiennes lors de leurs opérations d’interception en mer.  

Source : Webdo

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