Le président français Emmanuel Macron s'est dit « heurté » par les propos « intolérables » tenus par le député du RN (Rassemblement National), Grégoire de Grégoire de Fournas, dans l’enceinte du Palais Bourbon, selon une information rapportée jeudi soir par BFMTV citant l’entourage du chef de l’Etat.
Il apporte, par ailleurs, son « soutien au parlementaire insulté ».
Les mots « qu’il retourne en Afrique », lancés par le parlementaire d’extrême-droite au député de gauche Carlos Martens Bilongo, renvoyé à sa couleur de peau, ont eu l’effet d’une bombe.
Si Grégoire de Foucas assure qu’il n’adressait pas ces mots à son collègue mais faisait allusion aux migrants, ses explications n’ont que très peu convaincu.
La première ministre Elisabeth Borne a souligné, dès la suspension de la séance, que « le racisme n’a pas sa place en démocratie », appuyée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui qualifie les faits de « honte ».
Dans un communiqué de presse, le député Carlos Martens Bilongo estime que « cette sortie haineuse lève le masque sur le danger que représente toujours le RN ».
« Si un député peut cracher sans complexe au visage d'un autre député en raison de sa couleur de peau, en plein hémicycle, que va-t-il s'autoriser à faire si jamais sa formation
arrivait au pouvoir ? », a-t-il poursuivi appelant les Français « à faire bloc devant le poison raciste ».
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a rapidement suspendu la séance, initialement pour cinq minutes, avant de décider qu’elle ne reprendrait que vendredi à 15 heures 30.
Les députés de la majorité, ont quant à eux décidé de ne plus siéger dans l’hémicycle tant qu’une sanction adéquate n’aura pas été prononcée à l’encontre de l’élu incriminé.