Les attaques massives à la roquette contre l'Ukraine les 10 et 11 octobre indiquent que Poutine a lancé une nouvelle phase de la guerre : la destruction à distance des infrastructures critiques, des bâtiments résidentiels et le meurtre des civils de manière aveugle.
Cette tactique a été approuvée par lui en 1999 en Tchétchénie, lorsque, après une attaque terroriste fabriquée par le FSB dans un immeuble résidentiel à Grozny, Poutine a ordonné de détruire les "terroristes tchétchènes" par tous les moyens.
Au niveau officiel en Russie, l'Ukraine a longtemps été qualifiée comme l'État terroriste, cette thèse a été reprise par Poutine le 10.10.2022 lors de son allocution devant le Conseil de la Fédération Russe : «l'Ukraine peut être mise à égalité avec les groupes terroristes les plus odieux».
Cela signifie le début d'une nouvelle étape de la guerre et une nouvelle réalité pour les Ukrainiens. Poutine n'acceptera aucun prix : il est prêt à tuer la moitié de son armée et à détruire la moitié des Ukrainiens pour occuper l'Ukraine. C'est un objectif clé à la fin de son règne.
Et c'est précisément pour cela que les politiciens russes et la propagande russe qualifient délibérément l'Ukraine de terroriste. L'étape la plus difficile de la guerre pour les Ukrainiens est également décisive : l'avenir du monde civilisationnel dépend de la survie de l'Ukraine, qui se bat depuis huit mois contre un ennemi assez fort. Poutine ne doit en aucun cas gagner : sa victoire signifiera le renforcement de la Russie nazie, ce qui entraînera automatiquement le risque d'une grande guerre, d'abord dans l'espace post-soviétique, puis en Europe. La Russie doit être vaincue en Ukraine, ce qui nécessite la livraison des armes nécessaires et un boycott de la présence russe au niveau international.
A.L pour Maghreb Aujourd'hui