Les réactions se font nombreuses ce lundi en France, au lendemain de la victoire de l’extrême-droite aux élections législatives italiennes.
La satisfaction est évidemment de mise du côté des partis identitaires et de droite radicale mais l’inquiétude se fait très présente à gauche.
Sur les réseaux sociaux, dès l’annonce des premiers résultats, établissant une nette avance du parti postfasciste « Fratelli d’Italia » plaçant ainsi Giorgio Meloni en position de potentielle cheffe du gouvernement, les réactions ont fusé.
« Tragique. Les héritiers de Mussolini prennent le pouvoir en Italie. Les politiques néolibérales et la disparition de la gauche ont permis ça. Ici, nous avons tenu bon. Maintenant gagnons la course de vitesse face au RN. Ce soir, solidarité avec tous les progressistes italiens », a, par exemple, écrit sur ses réseaux sociaux, la députée LFI (La France Insoumise), Clémentine Autain peu avant minuit dimanche soir.
Même avis du côté de la député communiste, Elsa Faucillon, qui qualifie de « séisme politique », l’arrivée « au pouvoir des héritiers de Mussolini » qui « confirme le climat fasciste qui se répand en Europe ».
Pour le député européen Jordan Bardella, candidat à la présidence du RN (Rassemblement National), « les Italiens ont offert une leçon d’humilité à l’Union européenne qui, par la voix de Mme Von Der Leyen, prétendait leur dicter leur vote ».
Il assure qu’aucune « menace d’aucune sorte ne peut arrêter la démocratie » et que « les peuples d’Europe relèvent la tête et reprennent leur destin en main ».
L’ancien candidat à l’élection présidentielle et chef de file de Reconquête, Eric Zemmour a quant à lui adressé ses félicitations à Giorgia Meloni.
« Comment ne pas regarder cette victoire comme la preuve que oui, arriver au pouvoir est possible ? », s’est-il interrogé dans un communiqué de presse publié lundi matin.
Si à ce stade le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, n’a pas réagi de manière officielle aux résultats du scrutin, l’ancien président François Hollande a publié un message d’inquiétude son compte Twitter estimant que « la victoire de l’extrême droite en Italie est à la fois une menace pour les droits fondamentaux et un risque de paralysie pour l’Europe ».
« Dans la confusion politique et avec l’effacement des partis, ce qui arrive en Italie peut se produire en France », a-t-il mis en garde.
À noter que la France et l’Italie sont liées par une frontière commune, très prisée de l’immigration clandestine.
La nouvelle configuration politique en Italie, pourrait avoir un impact direct sur les liens entre les deux pays notamment concernant la question migratoire qui occupe régulièrement le champs médiatique comme politique.
Source : AA