Quatrième hausse consécutive des cours du pétrole sur fond d’inquiétudes suscitées par les manques d’approvisionnements

Les cours du pétrole brut ont poursuivi leur hausse, lors des échanges de ce vendredi, et ce, pour la quatrième journée consécutive, sur fond d’inquiétudes suscitées par une insuffisance mondiale des approvisionnements, en raison de la guerre d'Ukraine. Les cours du brut ont également ignoré les inquiétudes des marchés quant à une baisse de la demande de la Chine, qui a imposé des mesures de confinement à plusieurs provinces, pour contrer la résurgence de l’épidémie de coronavirus.

À 09 h 00 GMT, les contrats à terme sur le Brent, pour une livraison en juillet, ont augmenté de 1,12 %, soit 1,2 dollar, à 108,46 dollars le baril.

Les contrats à terme sur le brut US West Texas Intermediate (WTI), pour une livraison en juin, ont augmenté de 0,74 %, soit 78 cents, à 106,14 dollars le baril.

Les cours du brut devraient réaliser une cinquième semaine consécutive de gains, avec une progression d’environ 7 % pour le Brent et de 11 % pour le WTI.

Les inquiétudes face au risque de perdre davantage d'approvisionnements pétroliers russes ne cessent de s’intensifier, avec la possibilité qu’un plus grand nombre de pays occidentaux puissent se joindre aux États-Unis pour imposer un embargo sur le pétrole russe, dans le cadre de la série de sanctions la plus récente, engendrées par la guerre menée par la Russie en Ukraine. Les inquiétudes des marchés sont d’autant plus grandes après la décision de Moscou de suspendre les approvisionnements en gaz naturel pour la Pologne et la Bulgarie.

Les appréhensions suscitées par les approvisionnements énergétiques sont aussi nourries par le maintien de la politique prudente concernant les augmentations de la production pétrolière, qui pourrait être décidée lors de la prochaine réunion de l'Alliance OPEP +, le 5 mai, malgré les pressions occidentales et étasuniennes pour augmenter les quotas de production de pétrole.

Vers la fin du mois de mars dernier, l'OPEP+, qui réunit 13 États membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, OPEP, menés par l'Arabie saoudite, et 10 pays producteurs externes à l’organisation, menés par la Russie, avait décidé de maintenir une hausse mensuelle limitée du volume de production à 432 000 barils par jour, pour le mois de mai. Une augmentation du même ordre devrait d’ailleurs être retenue pour le mois de juin aussi.

La politique de production de l'Alliance OPEP+ suscite la colère des États-Unis et ses alliés, qui cherchent à réduire les cours, qui ont atteint un niveau pénalisant pour la reprise économique mondiale, après la pandémie de coronavirus. Les prix de l’énergie constituent une lourde dépense pour les familles, sur fond de la plus forte vague inflationniste jamais constatée depuis des décennies.

Source : AA

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