Ebola : les pays de l’Afrique de l’Ouest en alerte (OMS)

L’épidémie d’Ebola de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest avait fait plus de 28.000 cas dont 11.000 décès.

Alors que la vaccination contre Ebola se poursuit en Guinée (Conakry), les pays limitrophes sont en état d’alerte, déclare jeudi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), citant la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Libéria, le Sénégal et la Sierra Leone qui se préparent en urgence pour "détecter, isoler et gérer tous les cas, ainsi qu’à enrayer d’éventuelles épidémies transfrontalières".

Dans une note publiée sur le site de l’ONU, l’OMS souligne qu’en Guinée, neuf cas d’Ebola, dont cinq décès, ont été enregistrés. Bien qu’aucun cas confirmé d’Ebola n’ait été signalé en-dehors du pays, l’épidémie actuelle a été déclarée dans la préfecture de N’Zérékoré qui est située près "des frontières poreuses" avec le Libéria, la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire.

L’ensemble des six pays d’Afrique de l’Ouest limitrophes de la Guinée finalisent actuellement leurs plans opérationnels de préparation, en ligne avec l’outil d’évaluation de l’état de préparation de l’OMS.

Selon l’agence sanitaire onusienne, l’état général de préparation dans les six pays est de "près de 66 %", ce qui demeure inférieur au seuil de référence de 80%.

"Nous avons appris les dures leçons de l’histoire et avec Ebola et les autres urgences sanitaires, nous avons appris que la préparation est efficace", a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

"Soit nous agissons maintenant, soit nous en payons le prix plus tard en vies perdues et en économies ruinées", a-t-elle insisté.

Jusqu’à présent, 20 alertes de cas suspectés ont été rapportées dans trois pays. Tous ces cas ont été testés négatifs à Ebola, indique l’OMS.

"Une surveillance systématique, des préparatifs complets et une forte coordination transfrontalière sont essentiels pour détecter tous les cas et s’assurer qu’ils sont promptement isolés et traités, et que la vaccination des cas de contacts à haut risque commence rapidement", a précisé la Dre Moeti. 

Face à la nouvelle épidémie, la Guinée a donc agi sans tarder pour commencer à fournir le vaccin contre Ebola aux personnes à haut risque.

À ce jour, les rapports de l’OMS font état de 225 personnes vaccinées en Guinée, dont 66 cas de contact à haut risque. Sur le terrain, près de 65 experts internationaux et nationaux de l’OMS sont déployés pour soutenir la riposte. 

S’agissant de l’épidémie en République démocratique du Congo (RDC), huit cas confirmés d’Ebola et quatre décès ont été enregistrés, lors de la dernière épidémie qui a été déclarée le 7 février dans la province du Nord-Kivu à l’est du pays.

"L’insécurité persistante, tragiquement illustrée par le récent décès de l’ambassadeur italien Luca Attanasio dans la région, entrave les efforts de détection des cas et de traçage des cas contacts de personnes infectées", note l’OMS.

En RDC, plus de 650 personnes ont été vaccinées jusqu’à présent. Environ 8.000 doses de vaccins étaient toujours disponibles dans le pays à la fin de la 11e épidémie d’Ebola. 4.320 autres doses devraient être livrées en début de semaine prochaine.

L’épidémie d’Ebola de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest avait débuté en Guinée et s’est étendue au Libéria et à la Sierra Leone. Elle avait fait plus de 28.000 cas dont 11.000 décès, ce qui en fait l’épidémie la plus mortelle depuis la découverte du virus pour la première fois en 1976.

La maladie à virus Ebola est une maladie sévère et létale qui tue généralement environ la moitié des personnes infectées. Elle se propage entre les personnes par contact direct avec le sang et les fluides corporels des personnes infectées et à partir de surfaces et de matériaux contaminés par ces fluides.

Source : AA

 

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