L’Ancien directeur de cabinet de Bruno Le Maire à la tête de Bercy (2017-2020) et de l’ex-premier ministre Gabriel Attal (de janvier à septembre 2024), Emmanuel Moulin, a pris ses nouvelles fonctions de secrétaire général de l’Élysée, ce mercredi 16 avril, a annoncé le président français Emmanuel Macron ce mercredi 16 avril dans un message sur X.

À 56 ans, Emmanuel Moulin remplace ainsi Alexis Kohler en tant que chef d’orchestre de l’appareil présidentiel.

‘’Aujourd’hui, Emmanuel Moulin prend ses fonctions de Secrétaire général de l’Élysée à mes côtés. Je le remercie pour son engagement après des années aux plus hautes fonctions. C’est une chance pour la Présidence et pour notre pays’’, a écrit Emmanuel Macron.

Le chef de l’État a également exprimé sa gratitude et son amitié à Alexis Kohler. ‘’Durant huit années à l’Élysée, il fut le Secrétaire général de tous les chantiers, de tous les combats. Il a œuvré, en lien avec les gouvernements successifs, avec une exigence rare, un sens de l’État constant, une passion de la France et un don de soi que j’ai pu constater à chaque instant. Notre action lui doit beaucoup et, à titre personnel, je mesure aussi pleinement tout ce que je lui dois’’, a souligné le locataire de l’Élysée.

Diplômé de Sciences Po, de l'ESSEC et de l'ENA, Emmanuel Moulin intègre en 2005 le ministère de l'Emploi en tant que directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo.

Deux ans plus tard, il intègre le ministère de l'Économie et des Finances dans le cabinet de Christine Lagarde, puis le palais de l'Élysée en 2009, en pleine crise financière, pendant le mandat de Nicolas Sarkozy.

Après une expérience dans le privé, il reviendra dans le giron étatique en 2017. Ce grand commis de l’Etat deviendra directeur de cabinet de Bruno Le Maire, puis directeur du Trésor en 2020 après l'élection d'Emmanuel Macron. Il fait ensuite un rapide passage à Matignon, en tant que chef de cabinet du premier ministre Gabriel Attal, avant d'être nommé inspecteur général des finances.

Emmanuel Moulin a une réputation de gestionnaire de crise. Il incarne le souci du chef de l’Etat de continuer à promouvoir sa politique économique.

Le remplaçant d'Alexis Kohler est regardé avec prudence par les oppositions qui y voit un copier-copier de son prédécesseur.

‘’Il est évidemment là pour maintenir la politique économique de défense des grandes fortunes comme c'est le cas depuis 2017’’, déplore Philippe Brun, le vice-président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale.

Source: AA