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- Le 04 Décembre 2024
Si la situation sécuritaire s’est améliorée en République centrafricaine grâce aux efforts des autorités appuyées par les forces « bilatérales russes » et les forces de la Mission onusienne (MINUSCA), certaines zones, notamment minières et frontalières, continuent de subir des attaques des groupes armés, a alerté mardi un expert indépendant des Nations Unies.
Au Conseil des droits de l’homme, l’Expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine (RCA), Yao Agbetse, a rappelé l’attaque dont a fait l’objet en juin dernier la sous-préfecture de Ndélé, a rapporté l'ONU sur son site.
Les villages de Diki, Miamani et Chari ont ainsi fait l’objet d’une attaque par un groupe armé non identifié qui « vole, tue, agresse, sème la terreur et perturbe les activités commerciales et agricoles des populations civiles ». Ayant été repoussé en février par les Forces armées centrafricaines (FACA), le groupe est revenu à la faveur du retrait des FACA et de leurs alliés.
L’insécurité a été également « omniprésente » le 25 mai dernier dans les zones périphériques de Birao. « La présence limitée des FACA dans l’extrême Nord-Est, à la frontière avec le Soudan, expose les populations civiles à des attaques des groupes armés. En avril, la MINUSCA avait déployé ses éléments en soutien aux FACA à Am-Dafock, à la frontière avec le Soudan », a déclaré Yao Agbetse.
L’expert indépendant a, en outre, critiqué la situation de certaines entreprises, notamment minières, qui continuent de jouer un rôle « trouble » dans le contexte conflictuel. Le gouvernement centrafricain a ainsi ordonné la suspension des activités de Daqing SARL, une société minière chinoise, en raison de graves accusations de collaboration avec des milices armées.
Devant le Conseil des droits de l'homme, l’expert s’est également penché sur la mise en œuvre de la Feuille de route de Luanda, estimant que « le bilan des 5 ans de l’Accord est globalement encourageant ».
Toutefois, des défis importants restent à affronter tels la dissolution des groupes armés, la réintégration militaire ou économique des ex-combattants, la lutte contre l’impunité, la construction de la démocratie à la base, ainsi que tout le processus de réconciliation et l’édification des garanties de non-répétition.
Source: AA