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- Le 22 Novembre 2024
Jorge Quispe Palomino, pour la capture duquel les autorités avaient promis une récompense, faisait partie de la direction du comité central du Sentier lumineux, dirigé par son frère, Victor Quispe Palomino.
Jorge Quispe Palomino, un des hommes les plus recherchés du Pérou, est mort fin janvier, a annoncé l’armée péruvienne, mardi 30 mars. Il était le numéro deux de la guérilla maoïste du Sentier lumineux.
« Les travaux des services de renseignement ont confirmé que, le 27 janvier 2021, est mort Camarade Raul », nom de guerre de Jorge Quispe Palomino, écrit le commandement conjoint de l’armée dans un communiqué. Sa mort est la « conséquence de la maladie rénale chronique », « aggravée par les blessures infligées lors de l’attaque du 29 octobre [2020] contre le campement où il se trouvait », dans la vallée des fleuves Apurimac, Ene et Mantaro, principal secteur de production de la coca au Pérou. Lors de l’attaque, il a été fait usage d’« armes depuis un hélicoptère contre les campements terroristes », ajoute l’armée.
Jorge Quispe Palomino, pour la capture duquel les autorités avaient promis une récompense de 2 millions de sols (470 000 euros), faisait partie de la direction du comité central du Sentier lumineux, dirigé par son frère, Victor Quispe Palomino.
Si la quasi-totalité des dirigeants de la guérilla maoïste entrée en conflit avec l’Etat péruvien en 1980 sont désormais sous les verrous, il reste quelques combattants éparpillés dans des zones forestières et montagneuses isolées. Les autorités estiment leur nombre à 350 et les accusent de coopérer avec les trafiquants de drogue.
En 2003, la commission Vérité et réconciliation (CVR) a chiffré à quelque 70 000 le nombre de morts ou disparus durant les vingt ans de conflit (1980-2000) entre l’armée et les guérillas du Sentier lumineux et du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA, guévariste).
Selon la CVR, le Sentier lumineux est responsable de 54 % des victimes de ce conflit interne. Parmi ses actions les plus sanglantes, l’assassinat, en 1984, de 117 paysans de Soras, dans la région d’Ayacucho (sud), pour avoir refusé de soutenir le mouvement.
Le Pérou est un des premiers producteurs de coca et de cocaïne au monde.
Source : Le Monde avec AFP