L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Cette décision a été prise pour « la sécurité du personnel gouvernemental américain », explique le département d’Etat. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit en urgence ce mercredi pour tenter de trouver une issue à la crise birmane.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit mercredi 31 mars en urgence pour tenter, malgré ses divisions, d’apporter une réponse à la crise en Birmanie, où la junte poursuit sa répression meurtrière.
Les quinze membres du Conseil vont se réunir à huis clos, à la demande de Londres. Ils doivent impérativement décider de « couper les moyens financiers de la junte (…) et renvoyer les responsables des atrocités devant la Cour pénale internationale », a tweeté Tom Andrews, rapporteur spécial de l’ONU sur la Birmanie.
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont déjà pris des sanctions visant des gradés de la police et de l’armée impliqués dans la répression meurtrière menée depuis le putsch du 1er février, ainsi que des entreprises détenues par l’armée.
Mardi, les Etats-Unis ont par ailleurs ordonné à leurs diplomates non essentiels de quitter le pays. Cette décision a été prise « parce que la sécurité du personnel gouvernemental américain et celle des personnes à sa charge, ainsi que celle des citoyens américains, est la plus haute priorité du département », a rapporté un porte-parole du ministère. « L’ambassade des Etats-Unis en Birmanie restera ouverte au public et continuera de fournir des services consulaires limités. »
De son côté, le Japon a suspendu toute nouvelle aide à la Birmanie, a confirmé mercredi le ministre nippon des Affaires étrangères. Le pays, qui entretient des liens de coopération économique étroits avec la Birmanie, est toutefois opposé aux sanctions directes.
Le chef de la diplomatie japonaise, Toshimitsu Motegi, a justifié son choix, soulignant le poids de l’aide japonaise dans l’économie birmane : « Quelle politique est réellement efficace concernant la Birmanie ? Je pense que la réponse est claire », a-t-il déclaré, rejetant la thèse selon laquelle « imposer des sanctions est courageux et ne pas en imposer ne l’est pas ».
La décision ne doit s’appliquer qu’aux nouvelles aides et non aux projets déjà existants, ont rapporté des médias locaux.
Cinq cent vingt et une personnes, dont beaucoup d’étudiants et des adolescents, ont été tuées par les forces de sécurité depuis le coup d’Etat du 1er février, d’après l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP). Ce chiffre pourrait être en réalité sous-estimé, des centaines de Birmans arrêtés ayant été portés disparus.
Mercredi, l’un des avocats d’Aung San Suu Kyi, l’ancienne dirigeante détenue depuis près de deux mois, a annoncé que sa cliente « paraît être en bonne santé ». Accusée de corruption, elle doit comparaître une nouvelle fois jeudi.
Source : Le Monde avec AFP