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- Le 31 Octobre 2024
L’Algérie a inauguré, ce mardi, sa première usine de trituration des graines oléagineuses, une matière première nécessaire pour la production de l’huile de table. Projetée depuis plusieurs années par le leader de l’agroalimentaire du pays, le groupe privé Cevital, le complexe a été lancé officiellement en présence du wali de Bejaia (260 km à l’est d’Alger), Kamel Eddine Kerbouche.
Installée sur un terrain de près d’un hectare, à quelques encablures du port de la ville de Bejaïa, l’usine devra permettre à l’Algérie de produire une huile de table 100% locale, satisfaire la demande de ses consommateurs et exporter. C’est l’ambition affichée, à la fois par les autorités algériennes et le PDG de Cevital, Malik Rebrab, qui a pris en 2022, les commandes du groupe fondé et géré par son père, le richissime homme d'affaires Issad Rebrab.
Selon les prévisions faites par les responsables du projet, l’usine, d’une capacité de 2 millions de tonnes par an, devra triturer 11.000 tonnes de soja/jour, 6.000 tonnes de tournesol ou 5.000 tonnes de colza. L’investissement devra également créer, à terme 100.000 emplois dans le secteur de l’agriculture. Il permettra à terme à l’Algérie, selon le groupe, de passer du statut d’importateur net à celui d’exportateur des tourteaux de soja, destiné à l’alimentation du bétail.
S’exprimant à cette occasion, le PDG du groupe a mis en avant le contexte international instable tant sur le plan géopolitique que climatique qui oblige, selon lui, l’Algérie à prendre ce qu’il a qualifié de « mesures concrètes pour assurer sa sécurité alimentaire ».
«Le projet contribuera à concrétiser la vision du président de la République basée sur la maîtrise totale de notre alimentation en partant du champ jusqu’au consommateur. L’Algérie dispose de tous les moyens nécessaires qu’ils soient humains, naturels et financiers pour faire face au défi de la sécurité alimentaire », a-t-il estimé.
Selon lui, « après l’éclatement de la guerre en Ukraine en février 2022, 30 % de la production mondiale des graines a disparu du marché mondial ». « Les prix des huiles ont été multipliés par trois sur le marché international. Et l’Algérie ne peut pas se permettre d’être à la merci des marchés mondiaux », a-t-il estimé.
Pour rappel, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait, lui-même, annoncé, en septembre 2022, le « déblocage de ce projet stratégique pour le pays ». Pour rappel, l’Algérie produit de 3000 à 4000 tonnes d'huile de table par jour. Cette production dépend, cependant, entièrement de l’importation de la matière première.