Algérie. Tebboune : les régions du sud « ne sont exploitées dans l’agriculture qu’à hauteur de 40% »

Le président de la Républuque, Abdelmadjid Tebboune a fait observer que les régions du sud du pays « ne sont exploitées dans l’agriculture qu’à hauteur de 40%, loin des normes scientifiques ».

Lors d’une entrevue accordée aux représnents des médias nationaux diffusées samedi soir, le président Tebboune a fait savoir que « près de 9 millions d’hectares sont prêts à être exploités entre Adrar et In Salah ».

Mettant en avant le grand potentiel dont jouit l’Algérie dans diverses filières agricoles et dans l’élevage, il a rappelé que la valeur de la production agricole nationale en 2022 était d’environ 35 milliards de dollars, ce qui reflète, a-t-il dit, « les progrès que connaît aujourd’hui notre agriculture ».

Le président Tebboune a, en revanche, fustigé la poursuite de l’importation d’un certain nombre de produits agricoles pouvant être produits localement, comme le maïs, soulignant l’importance de soutenir la recherche scientifique dans le secteur agricole.

« L’agriculture est une science et non pas une tradition »

Concernant le « décollage » que connaît l’agriculture algérienne, le président de la République a évoqué les projets de partenariat lancés récemment avec des partenaires étrangers et des pays ayant de l’expérience pour réaliser de grandes fermes céréalières et des exploitations comptant entre 10.000 et 15.000 bovins.

Il a rappelé, dans ce cadre, le soutien accordé par l’Etat aux investisseurs agricoles notamment en matière de production de l’huile et du sucre, au moyen de crédits bancaires allant jusqu’à 90 % de la valeur du projet, annonçant l’entrée en production à la fin du mois de mai en cours de la première usine de production locale de l’huile dans toutes ses phases.

« L’agriculture est une science et non pas une tradition. C’est un secteur producteur et générateur de richesse », a fait remarquer le président Tebboune qui a souligné que « l’agriculture doit être une affaire des agriculteurs » et non pas de la tutelle uniquement.

« Il ne faut pas décider de tout au ministère. La production est déterminée par les agriculteurs appelés à élaborer des programmes avec l’Etat, en y impliquant des superviseurs du ministère », a-t-il dit, mettant en avant le rôle de l’Union des paysans dans le développement du secteur.

Source : Algerie-Eco

De la même section Economie