Près de 70 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées lors des affrontements qui se poursuivent pour la troisième journée consécutive entre les forces du Somaliland et les clans locaux.
Au moins 69 personnes, dont des enfants, ont été tuées au cours des trois derniers jours à Las Anod, a déclaré un médecin de l'hôpital joint au téléphone par Anadolu.
"Le premier jour des combats a été meurtrier puisqu'au moins 40 personnes ont été tuées. Hier, il y a eu au moins 24 autres morts, dont des soldats des deux côtés", a-t-il dit, requérant l'anonymat.
Fartun Ismail Ahmed, un résident de Las Anod, a déclaré à Anadolu qu'il y a eu des tirs d'obus de mortier dans la ville, avec des zones résidentielles, des hôpitaux et des lieux de culte qui ont également subi des dommages.
Les combats ont commencé à Las Anod, la capitale administrative de la province de Sool, dans l'État séparatiste somalien, après qu'un groupe de dirigeants locaux, de groupes de la société civile et de chefs religieux ont annoncé, lundi, qu'ils ne reconnaîtraient plus le gouvernement du Somaliland.
Dans une déclaration, ils ont indiqué que le territoire serait désormais placé sous le contrôle de Mogadiscio, la capitale de la Somalie.
L'administration du Somaliland a qualifié les forces locales de "terroristes" et les a tenues pour responsables des violences.
Le gouvernement somalien, confronté à une immense pression de l'opinion publique pour qu'il intervienne, a appelé, mardi, à une "cessation immédiate des hostilités".
Volker Turk, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, a publié une déclaration le même jour, exhortant les autorités à mener une "enquête crédible et impartiale", afin de déterminer les responsables des violences et de les faire répondre de leurs actes, dans le cadre de procès équitables, notamment pour les dommages signalés aux habitations.
Au moins 20 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées et 30 autres blessées au début du mois dernier, lors d'affrontements à Las Anod entre manifestants et forces de sécurité du Somaliland. Les manifestants réclamaient l'expulsion des forces de sécurité du Somaliland et la remise de la ville aux autorités du Puntland
Las Anod fait l'objet d'un litige entre le Somaliland et l'État semi-autonome du Puntland, les voisins s'étant déjà affrontés à plusieurs reprises pour le territoire.
Source : AA