Les autorités congolaises ont annoncé, mercredi, un « grave incident » au cours duquel 8 civils ont été tués dans des échauffourées avec un convoi de casques bleus au nord de la ville de Goma dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Un précédent bilan officiel parlait de 5 morts alors que la mission des Nations Unies (MONUSCO) dont relève les casques bleus a annoncé trois morts. L’incident s’est produit, mardi soir, lorsqu’un convoi des casques bleus quittant la cité de Kiwanja, sous contrôle des rebelles du M23 (mouvement du 23 mars) a été stoppé par des habitants et des déplacés de la localité de Kanyaruchina.

Des habitants qui, auparavant, avaient barricadé la route avec de grosses pierres, ont immobilisé le cortège avant de dérober les vivres, selon la mission onusienne.

« Les militaires de la Monusco chargés de la sécurité ont procédé aux tirs de sommation qui ont malheureusement causé la mort de 8 de nos compatriotes parmi les déplacés ainsi que 28 blessés », a déclaré le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, constant Ndima, dans un communiqué lu devant les médias.

Les autorités précisent qu’aucun mort ni blessé n’a été enregistré dans les rangs des casques bleus mais que seuls trois véhicules ont été incendiés. L’autorité a qualifié cet incident de « grave » et annoncé l'ouverture d'une enquête « pour tirer toute la lumière sur cet incident déplorable ».

Cet incident intervient aux termes de deux jours de grève générale de la population de la ville de Goma et ses environs contre la présence de la force régionale - des États d’Afrique de l’Est - déployée dans l’Est congolais pour combattre les groupes armés qui y sévissent.

La force régionale n’a cependant lancé aucune offensive contre les groupes armés dont le M23 qui a lancé une large offensive dans les territoires autour de Goma.

Source : AA