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- Le 31 Octobre 2024
Les services du Fonds Monétaire International (FMI) appellent la France à resserrer sa politique budgétaire dès l'an prochain, dans un rapport publié ce lundi.
En effet, après une mission du FMI en France du 7 au 18 novembre courant, l'organisation rappelle « qu’après un solide redressement de l’économie (+6.8% à la fin du 3ème trimestre 2021) au lendemain de la pandémie de COVID, la France a été frappée par un choc énergétique provoqué par l’invasion de l’Ukraine par la Russie ».
Reconnaissant que « la France est moins directement exposée au choc énergétique en raison de son recours à l’énergie nucléaire et de sa faible dépendance à l’égard du gaz russe », le FMI constate tout de même que « la crise énergétique freine la reprise, car elle diminue le pouvoir d’achat des consommateurs, érode la confiance et exacerbe les difficultés liées à l’offre ».
Jugeant que « l’invasion de l’Ukraine par la Russie continuera de peser sur la croissance jusqu’en 2023 », le FMI « prévoit désormais une croissance du PIB d’environ 2.5% pour 2022 et avoisinant 0.75% pour 2023, en raison d’une baisse de la demande à la fois intérieure et extérieure ».
Rappelant que « l’inflation a considérablement augmenté », il se félicite que « l’inflation continue d’être nettement inférieure à la moyenne de l’UE, en raison essentiellement des contrôles des prix de l’énergie et des subventions, qui ont limité les hausses de prix à des niveaux inférieurs d’approximativement 2 à 3 points de pourcentage ».
Estimant que « les principaux risques de détérioration proviennent d’une prolongation de la guerre en Ukraine et d’une escalade des sanctions », le FMI craint la poursuite de la flambée des prix de l’énergie.
« En 2023, les autorités devraient entamer un processus pluriannuel de consolidation budgétaire ciblé sur les dépenses pour reconstituer des marges de manœuvre et placer le ratio de dette publique sur une trajectoire résolument à la baisse », préconise alors le FMI.
Pour cela, le Fonds conseille « dans un premier temps, de mieux cibler les mesures de soutien destinées à contrecarrer le choc énergétique, puis les années suivantes, de s’appuyer sur des réformes structurelles sur les dépenses ».
Le FMI suggère même de mener rapidement la réforme des retraites.
Par ailleurs, pour le FMI, « le choc des prix de l’énergie offre des opportunités d’accélérer la transition écologique » qui constate que « le secteur financier a bien résisté, mais les risques s’accentuent et la vigilance reste de mise ».
Ainsi, le FMI recommande que « la politique budgétaire devrait profiter de l’élimination progressive des aides accordées dans le contexte de la pandémie pour commencer à réduire le déficit en 2023 ».
Afin d’éviter « un léger creusement du déficit », les services du FMI préconisent « un léger resserrement budgétaire de 1/4 de point de pourcentage du PIB par rapport à 2022 ».