Algérie : Le gouvernement table sur une production de 205 millions de tonnes d'équivalent pétrole en 2025

Le Premier ministre algérien, Aïmene Benabderrahmane, a dévoilé, ce lundi, les objectifs du pays en matière de production pétrolière. Intervenant devant les députés à l'Assemblée populaire nationale (APN) pour présenter sa déclaration de politique générale (bilan annuel de son gouvernement), il a défini en chiffres les objectifs de l'Algérie dans le domaine de l'énergie.

« Notre objectif principal en matière d'énergie est d'augmenter la production primaire de 2% par an, en vue d'atteindre 205 millions de tonnes d'équivalent pétrole (TEP) d'ici 2025. À la fin de l'année 2022, cette production sera portée à 191 millions de tonnes, contre 186 millions de tonnes en 2021) », a-t-il indiqué.

Selon lui, « les efforts ont été intensifiés pour rechercher et exploiter les hydrocarbures et leur production, notamment par l'utilisation de nouvelles technologies ». Il a cité, dans ce sens, l'octroi de deux (02) licences d'exploration offshore, après la signature de quatre (04) accords entre la Société pétrolière algérienne ALNAFT et des sociétés pétrolières étrangères.

Aïmene Benabderrahmane a rappelé également la réalisation de 22 puits à travers les bassins matures, ce qui représente 47% du programme annuel, et de six (6) puits au niveau des bassins émergents et frontaliers (36% du programme annuel).

Dans la foulée, le Premier ministre a souligné l’achèvement du développement des champs gaziers de Gassi Tawil et Tinhert (au sud du pays) et le début de l’extraction de pétrole brut à proximité de « Bir Rakayez », ainsi que l’achèvement de la quatrième ligne du gaz liquéfié à Hassi Messaoud (au sud-est du pays).

Le taux de transformation de pétrole, a-t-il fait savoir, sera également porté à 50% contre 32% actuellement, grâce au développement des industries pétrochimiques, de raffinage et de conversion. Ce faisant, Aïmene Benabderrahmane a rappelé la mise en œuvre du programme d’optimisation de l’outil de raffinerie qui a permis, selon lui, « une augmentation significative de la production de carburant, ce qui a permis de ne plus en importer depuis 2021 ».

L’Algérie, rappelons-le, importait une partie de ses besoins en carburant (essence et gasoil) en raison de l’insuffisance de la production locale. En août dernier, le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, avait annoncé que la production pétrolière de l'Algérie augmentera de 2 000 barils/jour en septembre, pour atteindre 1,057 millions barils/jour.

Cette augmentation, a-t-il fait savoir, intervient conformément à la décision prise par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) lors de leur 31ème réunion ministérielle.

La production algérienne de pétrole, avait-il souligné, est descendue, durant les deux dernières années, sous la barre de 1 million de barils/jour. Elle a été réduite à une moyenne de 897 000 barils par jour en 2020 pour passer à 908 000 barils par jour en 2021.

Source : AA

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