Le vice-président du Mouvement Ennahdha en Tunisie, Ali Larayadh, a déclaré, lundi, que les autorités de sécurité l'avaient convoqué "dans une affaire de terrorisme pour ébranler les opposants et détourner les citoyens de la situation économique".
C'est ce qui ressort de ses déclarations aux journalistes devant le siège de "l'Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes, du crime organisé touchant à l'intégrité du territoire national" dans la capitale, Tunis.
Aucun commentaire n'a été émis, jusqu'à l'heure, des autorités tunisiennes en ce sens.
Larayadh a déclaré "la Sécurité nationale n'a pas divulgué la raison pour laquelle j'étais convoqué à comparaitre devant le Pôle judiciaire antiterroriste, mais d'après les échos, nous comprenons que la question est liée à l’affaire d’envoi des jeunes aux foyers de tension".
"Rien de tel ne s'est passé, quand j'étais ministre de l'Intérieur en 2012", a-t-il souligné.
Le vice-président d'Ennahdha a poursuivi "en tant que ministre de l'Intérieur, j'avais pris des mesures dictées par la conscience pour l'intérêt du pays, en accord avec le ministre de la Justice et des juristes, pour éviter l'expédition des jeunes aux foyers de tension".
Larayadh a souligné que "cette convocation s’inscrit dans une tentative d'ébranler les opposants et de détourner l’opinion publique de ses préoccupations économiques".
Dimanche, le Mouvement Ennahdha avait mis en garde contre "le danger que l'autorité du pays cible ses opposants avec des distorsions et des problèmes malveillants".
Le Mouvement a également déclaré dans un communiqué que "son président, Rached Ghannouchi, et son vice-président, Ali Larayadh, ont été convoqués pour comparaitre devant l'Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes, du crime organisé touchant à l'intégrité du territoire national".
Ali Larayadh avait occupé le poste de ministre de l'Intérieur de décembre 2011 à mars 2013 pendant le gouvernement de la "Troïka" composé par le Mouvement Ennahdha, le Congrès pour la République et le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDT), avant d'être nommé chef de gouvernement de mars 2013 à janvier 2014.
Source : AA