Tunisie: le parti « Ennahdha » impute au pouvoir en place la responsabilité de la flambée des prix

Le parti tunisien « Ennahdha » a imputé, jeudi, au pouvoir en place, la responsabilité de la flambée des prix et pénurie de certains produits sur le marché.

C’est ce qui ressort d’un communiqué du mouvement d’obédience islamique signé de son président, Rached Ghannouchi, et consulté par l’Agence Anadolu.

« Ennahdha fait porter au pouvoir en place la responsabilité de l’échec s’agissant de la lutte contre la flambée des prix et la pénurie de certains produits sur le marché depuis des mois », indique le communiqué.

Le mouvement a pointé du doigt « l'incapacité des autorités à prendre des mesures préventives pour remédier à la pénurie de certains produits de base dont le lait, le sucre, l'huile, et le café ».

Ennahdha a condamné « la persistance du pouvoir en place à porter des accusations à l’encontre de parties inconnues, en allusion aux opposants et aux contrevenants, alors que tout le monde sait que les offices chargés de garantir la présence de ces produits sur le marché ne disposent pas des financements nécessaires pour les acquérir ».

Le parti a mis en garde contre « la gravité des situations économique, sociale et financière et leurs répercussions pouvant soumettre les citoyennes et citoyens tunisiens à davantage de pression au quotidien ».

Ennahdha a assuré qu'il poursuivra sa lutte « aux côtés de toutes les forces vives pour mettre un terme à la crise politique, résister au pouvoir individuel et permettre le retour à la démocratie comme conditions sine qua non de la stabilité et de la relance économique ».

Pour l’heure les autorités tunisiennes n’ont pas réagi au communiqué du mouvement Ennahdha.

La Tunisie traverse une grave crise politique depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle Saïed a entrepris d'imposer des mesures d'exception, notamment la destitution du gouvernement et la nomination d’un nouvel exécutif, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du Parlement, la promulgation de lois par décrets, l'adoption d'une nouvelle Constitution pour le pays et la tenue d'élections législatives anticipées.

Plusieurs forces politiques et sociales tunisiennes, rejettent les décisions de Saïed, qu'elles considèrent comme étant « un coup d'Etat contre la Constitution », tandis que d'autres partis les soutiennent, estimant qu'il s'agit d'une « restauration du processus de la Révolution » de 2011, qui avait fait chuter l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).

Source : AA

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