France : Emmanuel Macron discute de la « situation en Ukraine » avec le Premier ministre slovène

Le Président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre slovène ont discuté, ce jeudi, de la guerre en Ukraine et du soutien européen à Kiev.

Au cours d'une conférence de presse conjointe à l'Élysée, le chef d'État français a remercié Robert Golob, le chef du gouvernement slovène, pour sa visite à Paris, dans un contexte difficile pour l'Union européenne (UE), notamment en termes d'approvisionnement énergétique alors que la Russie a interrompu ses livraisons de gaz naturel au bloc européen.

Précisant que les deux dirigeants discuteront, ensemble, de "la situation en Ukraine", Emmanuel Macron a souligné l'"engagement commun à soutenir Kiev, en matière militaire, humanitaire et économique", ainsi "qu'" à préparer, dès maintenant, notre soutien pour la reconstruction" du pays en proie à la guerre, depuis le 24 février dernier.

"Nous évoquerons également la situation de la sécurité alimentaire mondiale, qui a été durement touchée par l'agression russe et l'initiative européenne des voies de solidarité pour exporter le grain ukrainien par voies terrestres et fluviales", a-t-il ajouté.

Le dialogue avec la Russie

Au cours de son discours tenu devant les diplomates réunis à l'Élysée, ce jeudi, le chef d'État français avait évoqué à la guerre en Ukraine, soulignant la nécessité d'entretenir le dialogue avec la Russie et estimant qu'"il faut "assumer de pouvoir toujours continuer à parler à tout le monde [...] surtout ceux avec qui nous ne sommes pas d'accord".

"Qui a envie que la Turquie soit la seule puissance du monde qui continue à parler à la Russie ?", a-t-il ajouté, faisant référence au rôle d'intermédiaire qu'assure le Président turc Recep Tayyip Erdogan entre ses homologues ukrainien et russe, Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.

Le 22 juillet, à Istanbul, la Türkiye, l'Organisation des Nations unies (ONU), la Russie et l'Ukraine ont signé un accord prévoyant la réouverture de trois ports ukrainiens sur la mer Noire pour l'exportation des céréales ukrainiennes bloquées en raison de la guerre russo-ukrainienne, qui a débuté le 24 février dernier.

Pour superviser le processus, un Centre de coordination conjoint a été officiellement créé à Istanbul le 27 juillet. Composé de représentants des trois pays et de l'ONU, il a pour mission de sécuriser le transport de denrées alimentaires et d'engrais par des navires marchands. Le premier navire a quitté l'Ukraine le 1er août dans le cadre de l'accord négocié par la Türkiye.

Rationnement d'électricité et hausse des prix

Lors de la conférence de presse conjointe avec le Premier ministre slovène, le chef d'État français a précisé, qu'avec lui, il échangera "sur la situation économique et énergétique en Europe, qui découle de cette guerre, de manière indirecte".

Emmanuel Macron a également exprimé le désir commun avec le Premier ministre slovène de "bâtir quelques réformes structurantes, assez rapidement en Europe, pour pouvoir mieux contrôler les prix de l'énergie dans un marché qui s'est totalement déséquilibré et pour mieux protéger nos industries comme nos citoyens."

Mardi dernier, la Première ministre française, Élisabeth Borne, a annoncé une hausse des prix de l'électricité et du gaz, qui devrait intervenir janvier 2023.

Invitée de l'émission « Quotidien », la cheffe du gouvernement a souligné les efforts fournis par son cabinet pour maîtriser la hausse des prix de l'énergie, notamment à travers le "bouclier tarifaire".

Elle a, ensuite, concédé, qu'"on ne va pas geler les prix éternellement. Il y aura certainement des hausses du prix de l'électricité et du gaz au début de 2023", a-t-elle expliqué avant d'ajouter que des "mesures particulières" seront mises en place pour les ménages les plus modestes.

Dans son discours d’ouverture de la Rencontre des entrepreneurs de France (Ref) organisée par le Mouvement des entreprises de France (Medef), lundi dernier, Borne avait déclaré que la France devrait se "préparer" à la mise en place de "rationnements" d’énergie pour l'hiver prochain, soulignant qu'en cas de mise en œuvre de rationnements d’énergie, "les entreprises seraient les premières touchées".

Source : AA

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