Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune et son homologue français, Emmanuel Macron, procéderont, samedi 27 août, à la signature d'un accord « de partenariat renouvelé, concret et ambitieux » entre les deux pays. La conclusion de ce document interviendra à l'issue de la visite de trois jours qu'effectue le chef de l'Etat français en Algérie depuis jeudi.
Selon un communiqué de la Présidence française, Emmanuel Macron qui s'est déplacé, cet après-midi à Oran (400 km à l'ouest d'Alger) devra regagner Alger pour présider avec Abdelmadjid Tebboune la cérémonie de signature de cet accord, qui devra ouvrir une nouvelle page dans les relations entre Alger et Paris qui ont été ébranlées par une vive crise diplomatique en automne 2021.
La visite devra se conclure, comme l'ont affirmé les deux présidents, jeudi, par l'adoption de nouveaux documents devant servir de cadre général aux relations, notamment économiques, entre les deux pays. Dans sa déclaration, ce matin à Alger, le président français a défini les domaines de coopération dans lesquels les entreprises françaises souhaitaient intervenir, en l'occurrence l'énergie, les terres rares, l'environnement et les startups.
Au premier jour de cette visite, rappelons-le, les responsables des deux pays ont passé en revue plusieurs dossiers, dont l'épineuse question de la mémoire et de l'histoire. À en croire Emmanuel Macron, la gestion de ce volet sera confié à une commission d'historiens (six représentants pour chaque pays) qui aura accès à toutes les archives, en France et en Algérie.
Macron a, en revanche, rejeté la demande de repentance exprimée à maintes reprises par des parties algériennes. Il privilégie ainsi « la vérité et la reconnaissance » sur le passé colonial de son pays en Algérie.
Le sujet des visas et de la circulation des personnes a été également évoqué. Là aussi, Emmanuel Macron campe sur sa position, en mettant en avant le concept de « la mobilité choisie ».
« Sur la question des mobilités et de la circulation, nous avons pris des décisions. Nous allons ensemble travailler pour traiter les sujets de sécurité, mais qui ne doivent pas empêcher de développer une mobilité choisie pour nos artistes, nos sportifs, nos universitaires, nos entrepreneurs, nos responsables politiques, nos associatifs, pour permettre de bâtir davantage de projets communs », a-t-il détaillé.
Selon lui, « des lignes claires ont été dessinées » à ce sujet. Dans la foulée, il a dévoilé le projet d’un « pacte nouveau » pour la jeunesse algérienne et française. « C’est ce pacte nouveau pour nos jeunesses que j’essayerai de développer à vos côtés, sur des questions d’économie, d’innovation et de sports », a-t-il expliqué, en exprimant son souhait d’avancer sur des « sujets d’innovation dans le numérique et la création cinématographique ». Le président français a également parlé d’un projet de « création d’un incubateur commun de startups ».