Oslo : Table ronde autour de la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU

La Direction de la communication de la présidence turque a organisé, dans la capitale norvégienne Oslo, la cinquième d'une série de tables rondes intitulée "Réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies : Une nouvelle approche de la reconstruction de l'ordre international".

S'exprimant lors du panel, l'ancien sous-secrétaire général des Nations unies, Jan Egeland, a remercié la Direction de la communication de la présidence turque pour l'organisation de l'événement et a souligné qu'aucun pays ne prône la réforme du système des Nations unies avec autant de force que la Türkiye, indique un communiqué de la Direction.

"Le Conseil de sécurité de l'ONU représente l'ordre mondial de 1945 et non celui de 2022", a-t-il ajouté.

Soulignant que les propositions de réforme devraient être celles qui peuvent être acceptées par tous, Egeland a déclaré que le plan de réforme proposé par l'ancien secrétaire général Kofi Annan, en 2005, n'a pas pu être mis en œuvre en raison de désaccords entre les États membres.

Il a ajouté que les pays importants, dont la Türkiye, devraient être au premier plan quant à la question de la représentation à l'ONU.

Niels Nagelhus Schia, de l'Institut norvégien des relations internationales, a souligné que la structure "imparfaite" du Conseil de sécurité de l'ONU est évidente, comme on a pu le constater à de nombreuses reprises.

Commentant la proposition du Liechtenstein, qui veut que si un membre permanent du Conseil de sécurité utilise son droit de veto, il devra expliquer politiquement ses raisons devant l'Assemblée générale, Schia a déclaré que si cette proposition était adoptée, le Conseil de sécurité des Nations unies deviendrait plus transparent.

S'exprimant également lors de la table ronde, Gonca Oguz Gok, politologue turque de l'université Marmara d'Istanbul, a affirmé que, bien que l'ONU soit le résultat d'un consensus normatif universel entre le Nord et le Sud, elle a fonctionné, en particulier depuis les années 1990, selon les principes de l'ordre international libéral qui ont souvent marginalisé les voix du Sud.

Elle a toutefois fait remarquer qu'il est peu probable que les problèmes mondiaux tels que le changement climatique et l'atténuation des crises provoquées par des pandémies soient traités sans une coopération multilatérale au sein d'une ONU plus puissante.

"Le multilatéralisme est définitivement en crise", a déclaré Gonca Oguz Gok, qui a ajouté que les grandes puissances internationales et les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU tardaient à prendre des mesures face aux évolutions successives.

Source : AA

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