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- Le 22 Novembre 2024
Le Président français a, ce mardi, appelé au retrait des forces russes de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine.
Selon un communiqué publié par l'Élysée, Emmanuel Macron s'est entretenu au téléphone avec le Président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Au cours de cet échange, le chef d'État français "a souligné sa préoccupation quant à la menace que font peser la présence, les actions des forces armées russes et le contexte de guerre avec les conflits en cours sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires ukrainiennes, et a appelé au retrait de ces forces", lit-on dans le communiqué.
Emmanuel Macron a, également, marqué son soutien à la proposition du directeur général de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), Rafael Grossi, "d’envoyer une mission sur place dans les meilleurs délais", les deux présidents ayant échangé "sur les modalités d’une telle mission".
Les combats se poursuivent entre les forces russes et ukrainiennes aux abords de la centrale de Zaporijjia, la plus grande centrale nucléaire d'Europe. Le 4 mars, les forces armées russes avaient imposé leur contrôle sur Zaporijjia, au sud-est de l'Ukraine, alors que ses environs sont la cible d'attaques aériennes, au sujet desquelles Moscou et Kiev se renvoient les accusations.
La centrale, qui comprend six réacteurs nucléaires, fournit environ 20 % de l'électricité totale de l'Ukraine et a une capacité de production d'environ 5 700 mégawattheures.
L'Ukraine possède 15 réacteurs nucléaires actifs dans quatre centrales, qui fournissent approximativement la moitié de ses besoins en électricité.
L'exportation des céréales ukrainiennes
L'Élysée indique, par ailleurs, dans son communiqué, que les deux présidents ont échangé sur "l’exportation des céréales ukrainiennes, indispensables à la sécurité alimentaire mondiale", tous deux accueillant "favorablement", la poursuite de la mise en œuvre de l'accord d'Istanbul "permettant les exportations par voie maritime depuis le port d’Odessa" et saluant le départ, mardi matin, "d’un premier navire humanitaire affrété par les Nations unies, qui transportera des grains vers le continent africain où les besoins sont particulièrement urgents".
Selon le communiqué, le chef d'État français a indiqué que son pays poursuit son soutien aux efforts européens dans le cadre des « voies de solidarité » pour exporter le grain ukrainien par voies routière et fluviale.
Ainsi, 2,8 millions de tonnes de céréales ukrainiennes ont été exportées au mois de juillet, l'Élysée soulignant que "le rythme continue de s’accélérer".
Le 22 juillet, à Istanbul, la Türkiye, l'Organisation des Nations unies (ONU), la Russie et l'Ukraine ont signé un accord prévoyant la réouverture de trois ports ukrainiens sur la mer Noire pour l'exportation des céréales ukrainiennes bloquées en raison de la guerre russo-ukrainienne, qui en est à son sixième mois.
Pour superviser le processus, un Centre de coordination conjoint a été officiellement créé à Istanbul le 27 juillet. Composé de représentants des trois pays et de l'ONU, il a pour mission de sécuriser le transport de denrées alimentaires et d'engrais par des navires marchands. Le premier navire a quitté l'Ukraine le 1er août dans le cadre de l'accord négocié par la Türkiye.
Appel au renforcement des sanctions contre la Russie
Dans une publication postée mardi sur Twitter, le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a souligné la nécessité de renforcer les sanctions contre la Russie.
Il a également remercié son homologue français pour le soutien "tangible" de Paris à l'Ukraine sur le plan défensif et l'a informé de la situation militaire aux alentours de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dénonçant ce qu'il a qualifié de "terrorisme nucléaire de la Russie".
Le chef d'État ukrainien a, également, indiqué qu'il a discuté avec Emmanuel Macron de "l'aide macro-financière à l'Ukraine" et des "enjeux alimentaires et sécuritaires".
Le 24 février 2022, la Russie a lancé une "opération militaire" en Ukraine, suivie de multiples réactions internationales et de l'imposition de sanctions économiques et financières strictes à l'encontre de Moscou.
Source : AA