Tunisie: Adoption définitive de la Constitution soumise au référendum le 25 juillet

Le président de l'Instance Supérieure Indépendante pour les Élections
Farouk Bouaskar, a annoncé mardi l'adoption définitive du nouveau projet de Constitution pour la république, qui a été soumis au référendum le 25 juillet.

C'est ce qui ressort d'une conférence de presse tenue par Bouaskar dans la capitale, Tunis, pour annoncer les résultats définitifs du référendum.

Bouaskar a déclaré: ''après le rejet de tous les recours déposés, nous annonçons aujourd'hui les résultats définitifs du référendum."

"La justice administrative a confirmé l'intégrité et la transparence du processus électoral et réfuté les accusations de fraude", a-t-il précisé, soulignant que "le référendum s'est déroulé dans un cadre démocratique et pluraliste".

Bouaskar a expliqué que 94.60% des électeurs ont voté "oui". Tandis que 5.40% ont voté contre.

Le président de l'ISIE a annoncé que "la nouvelle Constitution entre en vigueur à partir de l’annonce des résultats définitifs, de sa promulgation par le président et sa publication au journal officiel".

Plusieurs forces politiques tunisiennes ont rejeté les résultats du référendum, comme le Front de salut national, le Mouvement Ennahdha et la campagne nationale pour renverser le référendum, arguant que 75 % du peuple n'a pas participé au référendum.

La Tunisie traverse une grave crise politique depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle Saïed a commencé à imposer des mesures d'exception, notamment le limogeage du gouvernement, la nomination d'un nouvel exécutif, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du Parlement, la promulgation de lois par décrets, l'adoption d'une nouvelle Constitution par référendum le 25 juillet dernier et la tenue d'élections législatives anticipées le 17 décembre prochain.

Des acteurs de la scène politique tunisienne considèrent ces mesures comme un "coup d'État contre la Constitution de 2014 et une consolidation d'un pouvoir autoritaire", tandis que d'autres forces y voient une "correction du cours de la révolution de 2011" qui a renversé le régime du président de l'époque, Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).

Source : AA

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