Benabderrahmane : la valeur totale des importations du secteur agricole en Algérie dépasse 11,5 milliards USD

Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a fait savoir, ce jeudi, que la valeur totale des importations du secteur agricole en Algérie dépasse 11,5 milliards USD.

Le Premier ministre s’est exprimé lors d’une visite des stands de l’exposition organisée en marge de la cérémonie d’inauguration de la Banque nationale des semences à Alger, rapporte l’agence APS.

A cette occasion, il a annoncé jeudi à Alger l’arrêt, dès l’année prochaine, de l’importation des semences maraîchères, et mis en exergue l’importance de sensibiliser tous les opérateurs agricoles quant à l’arrêt, à partir de l’année prochaine, de l’importation des semences maraîchères.

M. Benabderrahmane a précisé que cette décision n’est nullement motivée par un manque de ressources financières, mais plutôt par la nécessité de mettre un terme à la consumation des énergies algériennes, d’autant que les instituts et universités forment un nombre important d’étudiants dans diverses spécialités agricoles.

Il importe donc, a-t-il poursuivi, de valoriser les compétences algériennes et les efforts de l’Etat en matière de formation agricole en limitant notamment les importations.

A noter que l’Algérie importe 95% des semences destinées pour les cultures maraîchères.

Couvrir 80% de besoins nationaux en matière de production agricole en 2023

Le Premier ministre a indiqué que le Gouvernement aspire à couvrir 80% de ses besoins nationaux en matière de production agricole en 2023.

Il a souligné la nécessité pour tous les acteurs intervenants dans ce domaine d’intensifier leurs efforts pour porter à 80% la couverture des besoins nationaux en 2023.

Pour atteindre cet objectif, selon M. Benabderrahmane, l’Etat mise essentiellement sur les centres et instituts de recherche scientifique et laboratoires universitaires.

La nouvelle stratégie du secteur agricole repose sur l’augmentation de la production des céréales, des légumineuses et du lait pour réaliser la sécurité alimentaire du pays, a-t-il précisé.

Il a mis en avant l’importante primordiale des démarches pour la valorisation du patrimoine génétique national, vu son rôle dans l’amélioration de la productivité et l’apport de la valeur ajoutée alimentaire.

Et d’ajouter que « rien n’empêche l’Algérie qui était historiquement la réserve céréalière de l’Europe, d’augmenter sa production à des niveaux permettant de réaliser la sécurité alimentaire qui constitue un des fondements de la souveraineté nationale, sachant qu’elle dispose de compétences scientifiques nationales, d’un nombre important de diplômés des instituts agricoles, mais aussi de superficies agricoles, des ressources hydriques nécessaires, et d’un riche patrimoine génétique.

Des efforts sont également en cours pour revoir les statistiques et les indicateurs liés à la production agricole nationale, notamment en matière de céréaliculture, a-t-il conclu.

Source : APS

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