Le président de l'Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) en Tunisie a affirmé, mardi, que les résultats du référendum sur la Constitution sont valides et incontestables, soulignant que les recours déposés portent sur des questions liées à la campagne référendaire.
Lors d'une conférence de presse tenue par l'ISIE, mardi, le président de l'Instance Farouk Bouaskar, a souligné lors de la conférence que "les trois recours déposés la semaine dernière contre le référendum portent sur des questions liées à la campagne référendaire et nullement contre ses résultats".
Il a souligné qu' "il est impossible pour le conseil de l'organe actuel ou d'autres de modifier ou de falsifier les chiffres liés aux résultats du référendum sur la Constitution, signalant qu'il y a des entreprises qui sondent les avis qui ont donné les mêmes résultats ce jour-là, avant que ces derniers ne soient annoncés ."
Bouaskar a affirmé que "la Tunisie a dépassé le stade de la fraude électorale".
Il a critiqué les sceptiques quant aux résultats des élections, déclarant : "Nous respectons la liberté d'expression et d'opinion, loin du scepticisme et des accusations de fraude. Quiconque met en doute ce processus assumera sa responsabilité devant la justice."
A noter que les parties qui ont déposé des recours sont I Watch (une organisation indépendante) et les partis de "Afak Tounes" et "le Peuple veut", qui participent à la campagne électorale pour le référendum.
Mardi dernier, l'ISIE a annoncé que le projet de Constitution, qui a été soumis à référendum le 25 juillet, "a obtenu la confiance de 94,60 % des voix de 2 630 944 électeurs sur 9 278 541 électeurs (30,5 % des inscrits)".
Le calendrier référendaire de l'ISIE stipulait que les résultats seraient annoncés le 26 juillet (au lendemain du référendum), pour ouvrir la porte aux recours et à l'examen, puis annoncer les résultats définitifs au plus tard le 27 août.
Le référendum est un maillon d'une série de mesures exceptionnelles que le Président Kais Saïed avait commencé à imposer le 25 juillet 2021, notamment la destitution du gouvernement et la nomination d'un autre, la dissolution du Conseil judiciaire et du Parlement, la promulgation de lois par décrets présidentiels et la tenue d'élections législatives anticipées pour 17 décembre.
Source : AA