L'Algérie traverse une nouvelle vague de contamination à la Covid-19. Ce jeudi, selon les statistiques fournies par le ministère algérien de la Santé, le pays a enregistré le plus haut nombre de nouveaux cas d'infection depuis le début du mois de mars dernier.
Durant les 24 dernières heures, l'Algérie, a indiqué la même source, a recensé 63 nouveaux cas confirmés.
Selon le même ministère, 47 malades sont guéris, alors que 3 patients restent en réanimation.
Les nouvelles infections n'ont cependant pas causé de décès. Depuis la fin de la vague de propagation du variant Omicron, l'Algérie a vu le nombre de contamination sensiblement baisser, pour passer sous la barre des 10 nouveaux cas quotidiens, avec, durant certaines journées, zéro nouvelle infection.
Cette situation a encouragé les autorités du pays à décréter un déconfinement total, avec abandon des mesures de prévention décidées depuis le de début de la pandémie. Mais ce rebond des contaminations commence à inquiéter. Car la situation sanitaire se dégrade rapidement. En moins de deux semaines, le nombre de nouveaux cas positifs en 24 heures est passé de moins de 10 à plus 50 nouvelles infections.
Et les spécialistes de la santé pensent que les chiffres officiels ne reflètent pas la réalité du terrain.
Mais le ministre de la Santé se veut toujours rassurant.
"Nous avons un seul malade sous respirateur artificiel, un seul malade en réanimation, tous les autres (cas) sont des malades qui sont hospitalisés. On est à 120 ou 115 malades dans tout le pays, dont une vingtaine à Alger. Ce qui, étant donné ce que nous avons connu (lors des précédents pics), n’est pas très inquiétant", avait-il déclaré à la presse la semaine dernière.
Et de préciser : "Si je dis que ce n’est pas inquiétant, c’est en tenant compte des chiffres d’aujourd’hui. J’ai demandé aux directeurs de la santé (…) de re-préparer le dispositif dans le cas où les chiffres montaient. À ce moment-là, on va ouvrir les services Covid et tout le dispositif sera mis en place".
Propagation du sous-variant BA5
Samedi dernier, l’institut Pasteur d’Algérie (IPA) a confirmé, dans un communiqué, la propagation du sous-variant d’omicron BA5 qui a remplacé le BA2.
"Dans le cadre de ses missions d’appui à la santé publique, notamment en ce qui concerne la surveillance de la circulation du virus SARS-CoV2 et de ses différents variants à travers le réseau de séquençage « SeqAlg», l’Institut Pasteur d’Algérie informe des éléments suivants : Depuis le mois juin, un nouveau sous-variant d’Omicron, le BA5, a été détecté dans certaines wilayas de notre pays, qui a progressivement remplacé le sous-variant BA2 qui circulait jusque-là", a précisé la même source.
Selon l'IPA "l’augmentation de l’intensité de circulation du BA5 à partir de la semaine du 03 juillet a été corrélée à une légère hausse des cas de Covid-19, au cours de ce mois tel qu’observé dans les pays où la circulation de ce sous-variant est en cours et il n’est pas surprenant de constater une augmentation des cas dans les prochains jours, cela fait partie du cycle d’évolution des virus".
Poursuivant, l’IPA a expliqué que le sous-variant BA5 est issu de mutations du variant Omicron, qui semble évoluer plus par un mécanisme d’échappement immunitaire.
"Il présente un taux de transmission plus élevé que ses prédécesseurs. Les signes cliniques les plus fréquents évoqués en cas d'infection par ce sous-variant sont la fatigue, la toux, la fièvre et les maux de gorge et de tête avec une durée des symptômes plus longue, qui peuvent mettre de 7 jusqu’à 10 jours pour disparaître", a noté la même source.
Source : AA