Conférence des ministres des finances : des incertitudes pèsent sur les projections économiques de l’Afrique

Le Comité d’experts de la Conférence des ministres africains des finances a émis des préoccupations quant aux projections économiques de l’Afrique dans le contexte de la Covid-19. Il invite les pays membres à concentrer les investissements sur les technologies vertes et les secteurs informel et rural, pour assurer la relance économique.

La session 2021 de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique se tient à Addis-Abeba en Ethiopie depuis le 17 mars. Ce samedi, le Comité d’experts a exprimé ses préoccupations quant aux incertitudes qui pèsent sur les projections de croissance économique de l’Afrique dans le contexte de la Covid-19, peut-on lire sur MAP Express.

« Il s’agit notamment de l’apparition d’une deuxième vague d’infections, des inégalités et de la lenteur d’accès aux vaccins, ainsi que la diversité des variants du virus, qui ont affecté la capacité et la qualité des réponses formulées par les Etats pour combattre l’épidémie », indique un rapport présenté vendredi par le représentant du Maroc auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.  

Pour assurer la relance post-Covid, les experts du Comité ont souligné la nécessité de promouvoir l’économie verte, et de relever les défis liés secteurs informel et rural, ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises connexes. Le Comité a également estimé que le modèle d’exportation des combustibles fossiles n’était pas viable à long terme, les pays qui dépendent de ce modèle étant vulnérables aux chocs extérieurs et exposés à une croissance économique instable. L’accent aussi été mis sur la distribution des vaccins et de leur accès de manière inclusive et rentable.

Le rapport poursuit également que, les pays à faibles revenus en particulier, doivent améliorer et préserver la viabilité de la dette publique. A ce titre, le comité a recommandé des interventions macroéconomies compatibles avec les besoins financiers actuels des économies africaines, en se référant aux mesures prises par les Etats membres en matière de politique fiscale et monétaire, de taux de change ciblant les exportations, et de réduction des coûts de transaction pour renforcer le commerce.

De son côté, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) qui a aussi débuté mercredi sa 53ème session sous le thème « L’industrialisation durable et la diversification de l’Afrique à l’ère du numérique dans le contexte de la Covid-19 », va actualiser ses prévisions de croissance économique pour le continent, en tenant compte de l’évolution de la pandémie. Elle va également aider les pays membres sur la viabilité de la dette publique, les ressources pour le financement des projets sociaux, un meilleur accès au crédit ainsi que la réaffectation des droits de titrage.

Source : Agence Ecofin

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