Tunisie: la plateforme d'inscription des électeurs a essuyé 1 700 cyberattaques, affirme la présidence de la République

La plateforme d'inscription des électeurs a essuyé 1 700 cyberattaques, a fait savoir, mardi, la présidence de la République tunisienne.

Le Palais de Carthage (siège de la présidence) précise que les services de sécurité ont entendu, jusqu'à présent, sept individus dans le cadre d'une enquête diligentée à cet effet.

C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par la présidence de la République à l’issue d’un entretien entre le président Kaïs Saïed et le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, sur la situation générale dans le pays.

Selon la même source, l’entretien entre Saïed et Charfeddine a abordé « Les cyberattaques qui ont visé ces derniers jours la plateforme d'inscription des électeurs et électrices, pour tenter de changer les bureaux de vote, afin de répandre le chaos et la confusion le jour du référendum ».

« Le parquet a autorisé l’ouverture d’une enquête à cet effet et pour l’heure, 1 700 cyberattaques ont été détectées, alors que sept individus ont été entendus par les services de sécurité compétents dans le cadre de cette affaire, en attendant l’audition de tous ceux dont l’implication sera avérée au terme de l’investigation », ajoute le communiqué.

Au sujet du vote référendaire sur la Constitution prévu le 25 juillet, Saïed a mis l’accent sur le respect de la loi et la neutralité des services publics, faisant valoir les efforts déployés par le ministère de l'Intérieur pour assurer le bon déroulement de « cet événement historique ».

Mardi dernier, le président Saïed a appelé les Tunisiens à voter le 25 juillet en faveur du projet de Constitution.

Le projet de la nouvelle Loi fondamentale compte 142 articles et accorde de larges pouvoirs au président de la République. La nouvelle mouture marque une rupture avec le système parlementaire consacré par la Constitution de 2014.

La campagne référendaire, a débuté en Tunisie le 3 juillet et se poursuivra jusqu'au 21 du même mois, alors qu’elle a commencé à l’étranger le 1er juillet et prendra fin le 22 du même mois.

Le chef de l’État avait dévoilé en décembre dernier une feuille de route censée sortir le pays de la crise politique, dans laquelle il a annoncé un référendum sur des amendements constitutionnels le 25 juillet 2022, avant des législatives anticipées le 17 décembre, après révision de la loi électorale.

La Tunisie souffre, depuis le 25 juillet dernier, d’une crise politique aiguë, lorsque le président Saïed avait imposé des « mesures d’exception », en limogeant le Chef du gouvernement, en suspendant les activités du Parlement avant de le dissoudre le 30 mars 2022, et en légiférant par voie de décrets.

Source : AA

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