Les ministres de l’intérieur d’Algérie et de Tunisie ont supervisé, ce lundi, au poste frontalier d’Oum Tboul, les préparatifs de la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays, prévue pour vendredi 15 juillet courant. Les deux responsables, en l’occurrence Kamel Beldjoud (Algérie) et Tawfik Charfeddine (Tunisie) se sont rencontrés à El Tarf (extrême est Algériens) pour examiner les mesures prises pour mettre en œuvre les décisions des deux présidents, Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saïed.
Sur place, les deux ministres ont fait le point sur les préparatifs relatifs, en présence des walis des wilayas frontalières avec la Tunisie, à savoir El Tarf, Tébessa, Souk Ahras et El Oued, ainsi que du directeur général des douanes algériennes. Fermées depuis deux ans en raison de la situation sanitaire, induite par la propagation de la Covid-19, les frontières terrestres algéro-tunisiennes étaient jusque-là ouvertes au seul mouvement de transport des marchandises.
Le 5 juillet dernier, à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, les présidents, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue tunisien, Kaïs Saïed, ont décidé de rouvrir leurs frontières terrestres à partir du 15 juillet courant.
« Nous avons décidé, mon frère Kaïs Saïed et moi, de rouvrir les frontières terrestres aux particuliers et aux touristes à partir du 15 juillet. Cela va permettre aux Algériens de visiter leur deuxième pays, la Tunisie, et aux Tunisiens de venir dans leurs deuxième pays, l'Algérie », a affirmé le chef de l’Etat algérien en présence de Kaïs Saïed qui a assisté aux festivités de célébration de l'indépendance de l'Algérie, libérée du colonialisme français, en 1962.
Le chef de l’Etat algérien a rappelé, dans ce sens, « qu’en réalité, les frontières entre les deux pays n’ont jamais été fermées, puisque le transport des marchandises s’est poursuivi malgré la pandémie ».
A cette occasion, Kaïs Saïed a réitéré son souhait « d’ouvrir de nouveaux horizons pour les deux pays et les deux peuples à l'avenir ». « Nous sommes un seul peuple, voire une seule famille. Nous avons une histoire commune et un même sort. Notre souhait est d'ouvrir de nouveaux horizons pour nos deux pays et nos deux peuples », a-t-il appuyé.
La fermeture des frontières terrestres entre les deux pays a pénalisé plusieurs millions d’algériens qui ont l’habitude de passer leurs vacances d’été en Tunisie. Les familles, ayant des proches en Algérie et en Tunisie, ont été également impactées par cette mesure puisqu'elles ne pouvaient s’échanger leurs visites habituelles.
Source : AA